Le 25 septembre, le gouvernement de la Transition du Mali a annoncé un léger report de l’élection présidentielle prévue début 2024. A la suite de cette décision, L’autorité indépendante de gestion des élections (AIGE), a donné des précisions sur les modifications apportées au calendrier électoral. C’était le 5 octobre, au cours d’une conférence de presse animée par le président d’organe Me Moustapha Cissé.
Informée du réaménagement fait par le gouvernement sur le calendrier électoral et du report du scrutin présidentiel en particulier, le président de l’AIGE a apporté des précisions. Concernant le léger report de l’élection présidentielle.
Selon lui le réaménagement du calendrier électoral, y compris le report du scrutin présidentiel, s’inscrit parfaitement dans les prérogatives légales des plus hautes autorités du pays, engagées dans un chronogramme global de réformes politiques et institutionnelles en vue du retour du Mali à un ordre constitutionnel apaisé et sécurisé. « Il est important de préciser ici qu’au regard de la loi électorale, l’AIGE n’a pas une compétence générale à intervenir formellement dans la fixation de la date des élections », a précisé Me Moustapha Cissé.
Parlant des contraintes techniques évoquées par le gouvernement, le président Cissé a souligné que parmi celles qui ont pesé dans la balance, c’est celle relative à la prise en compte des résultats, de la révision annuelle des listes électorales dans le fichier électoral à partir de janvier 2024, qui interpelle directement l’AIGE qui en assure la pleine responsabilité. « L’AIGE retient, en définitive, que le léger report de l’élection du président de la République doit être compris dans l’esprit d’une démarche commune avec le gouvernement, les partis politiques et la société civile d’imprimer aux scrutins de fin de la Transition le label d’élections transparentes, crédibles, inclusives et apaisées pour le bien de notre pays », a affirmé le président de l’AIGE.
Pour Me Moustapha Cissé, l’AIGE ne ménagera aucun effort pour jouer pleinement sa partition. « Dans cet ordre d’idée, les cadres d’échanges avec l’Administration, les partis politiques et la société civile, dont les créations ont déjà été formalisées, seront dorénavant mises davantage à profit pour se concerter et convenir des solutions consensuelles et partagées », a-t-il affirmé.
Il a rassuré l’opinion nationale et l’ensemble des acteurs du processus électoral de sa détermination à œuvrer en toute indépendance et en toute impartialité à la bonne tenue de toutes les élections à venir, dont celle de l’élection du président de la République.
Ismaël Sagara