A Bamako actuellement, la poussière est devenue le quotidien de la population en raison de l’état défectueux des routes et le manque de nettoyage des voies publiques. Si rien n’est fait, les usagers de la route et les enfants seront exposés à des maladies respiratoires d’autres maladies graves.
Quitter chez vous pour aller travailler et revenir chez soi sans se salir ou sans être couvert de poussière est quasi impossible à Bamako. Toutes les routes sont dégradées et sont couvertes de sable abandonné par les camions bernes. Ce qui constitue un véritable calvaire pour les usagers de la cité des trois caïmans. Masques, turbans et autres accessoires sont utilisés par les Bamakois ces derniers jours pour le protéger contre la poussière.
Cette poussière nocive sur la santé de la population touche plus particulièrement les enfants et les personnes âgées.
Des bamakois expriment leur inquiétude face à ce phénomène qui n’est pas nouveau en fin d’année mais aggravé par l’état des routes. Mamoutou Ombotimbé s’inquiété par rapport au changement de temps que le pays fait face en ce moment. Selon lui, la poussière n’est pas seulement un phénomène qui joue sur la santé humaine mais il y a aussi le réchauffement climatique. « Ce qu’il faut beaucoup craindre à Bamako, c’est aussi le mauvais état de nos routes et le mauvais comportement des usagers de la route. Nos routes sont presque dépourvues de goudrons », a indiqué ce fonctionnaire retraité.
Pour Molobaly Ballon, infirmier d’état ce phénomène de poussière en période de froid se produise chaque fin année provoquant plusieurs maladies. « Lorsqu’une personne respire, des particules suspendues dans l’air et du coup cette quantité de poussière est susceptible d’être à l’origine de lésions pulmonaires. Chez nous, la poussière est essentiellement provoquée par l’état dégradant des routes », a-t- il affirmé.
Cependant, les autorités municipales n’interviennent pas convenablement sur le terrain pour rendre propre la ville de Bamako. La jeunesse sensée entreprendre des initiatives d’assainissement en organisant des journées de salubrité ne se donnent pas de la peine. « C’est des chemins qui relèvent des compétences des populations et des autorités », a révélé Cheick Oumar Faïnké, promoteur de lycée.
En cette mauvaise période, les spécialistes conseillent des conduites pour préserver la santé. « En cette période, il est important de protéger très souvent, le visage contre le vent poussiéreux de manger beaucoup, éviter circuler sans les lunettes ou casque et de veiller sur les enfants et les personnes âgées » a conseillé Djeneba Traoré du Mali Météo, avant d’exhorter la population à se tenir informer des nouvelles météorologiques.
Le moins que l’on puisse dire est que la poussière dans la cité des trois caïmans ne peut prendre fin sans un entretien permanent de notre environnement et une prise de conscience des autorités en charge de ce domaine.
M. Sangaré