La communauté rwandaise du Mali a célébré la 30e commémoration du génocide perpétré contre les tutsi en 1994 au Rwanda dénommé « KWIBUKA 30 » en langue locale qui veut dire souvenirs. C’était, samedi 13 avril 2024 au Centre International de Conférence de Bamako (CICB). Était présent à cette rencontre l’ambassadeur du Rwanda au Mali avec résidence au Sénégal, Jean Pierre Karanbaga, elle a également enregistré la présence du ministre malien des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, Abdoulaye Diop, et le corps diplomatique accrédité au Mali.
Il convient de rappeler que le génocide perpétré contre les tutsi à débuté dans la soirée du 6 avril 1994 lorsque le président Juvenal Habyarimana de retour d’arhucha après la signature d’un accord instituant le partage du pouvoir avec les tutsi, a été assassiné par ses proches collaborateurs dans un attentat d’avion. Il était accompagné de son homologue du Burundi Cyprien N’tariamira tous deux morts dans ce drame d’avion. Très tôt le matin du 7 avril, les tutsi ont été massacrés par les extrémistes hutus jusqu’au 4 juillet de la même année c’est à dire pendant cent jours. Lorsque le Front Patriotique Rwandais (FPR) du président Paul Kagamé faisait son entrée triomphale à Kigali, ce fut la fin du calvaire pour l’ethnie tutsi et certains hutus modéré qui ont aussi payé le prix en voulant porté assistance à leurs compatriotes tutsi en danger.
À retenir qu’un certain colonel du nom de Teoneste Babossora est le principal commanditaires de ces atrocités.
Pour l’ambassadeur du Rwanda au Mali, cette commémoration a beaucoup de sens pour les tutsi du Rwanda ou qu’ils soient à travers le monde, voir qu’il y a 30 ans tout un peuple avait tenté d’ être exterminer parce qu’il était née tutsi. Selon Jean Pierre Karanbaga, chaque année la commémoration continue pendant 100 jours à travers le monde du 7 avril au 3 juillet. Cette période permet de rendre hommage aux victimes du génocide perpétré contre les tutsi au Rwanda. Afin de restaurer leur dignité et de comprendre les évènements tragiques que le Rwanda a connu jusqu’au génocide.
La commémoration permet aussi d’accomplir d’autres actions visant à faire face aux conséquences du Génocide perpétré contre les Tutsi tout en luttant pour que le Génocide ne se reproduise plus jamais.
Ce « crime des crimes » s’est déroulé en plein jour, ouvertement, publiquement, au vu et au su de tout le monde. La communauté internationale qui avait été avisée et alertée des risques de génocide à travers les sonnettes d’alarme tirées par les observateurs et les experts des nations unies , est restée indifférente à cette violence horrible. Personne n’est venu en aide au Rwanda pour stopper ce crime des crimes.
Alou Badra Doumbia