A l’instar des autres pays, le Mali célébrera ce samedi 19 novembre, la journée mondiale des toilettes sur toute l’étendue du territoire national. Cette information a été donnée au cours d’une conférence de presse animée par le ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement Durable, en partenariat avec WaterAid.
Cette année, le thème retenu au niveau international est : « Eaux souterraines et Assainissement ? ». Il met en lumière l’impact de la crise de l’assainissement sur les eaux souterraines. Le slogan de la Journée mondiale des toilettes 2022 est de « Rendre visible l’invisible ».
Selon Drissa Traoré, représentant du ministre, le monde est confronté à une crise d’assainissement. « Actuellement plus de 3 milliards de personnes vivent encore dans de mauvaises conditions d’assainissement, qui dégradent leur santé et polluent leur environnement », a-t- il affirmé.
Toutefois, il dira que plus de 800 enfants meurent, chaque jour, de diarrhées dues à de l’eau insalubre, des services sanitaires insuffisants et une mauvaise hygiène. En adoptant l’objectif de développement durable n°6.2, les pays du monde se sont engagés à garantir un accès universel à des toilettes sûres d’ici à 2030.
Pour Drissa Traoré, chacun doit pouvoir accéder à des toilettes reliées à un système d’assainissement qui élimine et traite efficacement les déchets humains.
Quant au représentant du WaterAid, Alassane Maiga, le manque de progrès résulte des investissements insuffisants de la part des bailleurs de fonds, des gouvernements et du secteur privé. « Nos toilettes ne sont pas amusantes et ne font non plus rêver mais elles sauvent des vies. Lorsque les gens utilisent des toilettes propres et bien gérées, leurs performances scolaires ou leur productivité au travail s’améliorent. C’est une question de santé et de dignité humaine », a-t- il déclaré.
En outre, les partenaires peinent à intensifier leurs efforts. De la même manière l’aide au développement des gouvernements en faveur de l’assainissement a chuté de 22% en 2020 sous la pression de la pandémie de Covid-19.
Pour répondre à ce besoin, WaterAid plaide pour que les pays et les donateurs doublent leurs budgets alloués à l’assainissement dans les plus brefs délais.
M. Sangaré