Plusieurs morts dont un journaliste et un artiste signalés à N’Djamena, la capitale tchadienne, ce jeudi 20 octobre lors des manifestations populaires marquant la fin des 18 mois de la transition fixés après la mort du Président Idriss Deby Itno, ont rapporté des médias locaux.
Les manifestants ont répondu à l’appel des partis politiques et la société civile pour dénoncer la prolongation de la durée de la transition à 24 mois.
Ces manifestations avaient été interdites par les autorités tchadiennes, ont finalement été « violemment réprimées » par les forces de l’ordre.
« Les corps d’au moins huit manifestants sont actuellement à la morgue de l’hôpital général de référence nationale qui ne cesse de recevoir des blessés », a indiqué le site Alwihda Info.
L’opposant tchadien Tollimi Abakar, leader du Conseil National de la Résistance pour la Démocratie (CNRD) a réagi dans un tweet que le Tchad vit « une situation de chaos général » ce jeudi où des manifestants ont été visés par balles réelles.
« Plusieurs personnes ont déjà perdu la vie » et « cette réaction disproportionnée est inacceptable ». La communauté internationale doit réagir », a-t-il ajouté.
Par ailleurs, les autorités tchadiennes de la Transition avait annoncé, hier mercredi, que cette manifestation est formellement interdite notant, dans un communiqué, que « cette marche vise à créer une insurrection populaire et armée avec l’appui des forces extérieures afin de déstabiliser » le Tchad.
Mimi Sanou