L’ancien attaquant vedette du FC Barcelone Samuel Eto’o devra sortir son chéquier. L’actuel président de la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT) a été condamné à payer une amende et 22 mois de prison. Un tribunal de Barcelone a annoncé le lundi 20 juin 2022, la conclusion d’un accord entre l’international camerounais et le parquet pour commuer sa peine en une grosse amende.
Même si le tribunal n’a pas donné de précision sur le montant de l’amende, cependant les médias espagnols ont évoqué un montant de 1,9 million de dollars. Samuel Eto’o et son ancien représentant espagnol, José Maria Mesalles, qui de son côté a été condamné à 12 mois de prison, et à une amende doivent également rembourser au fisc espagnol le montant « Fraudé », soit près de 4,1 millions de dollars. L’ancien international camerounais, qui a connu ses heures de gloire au FC Barcelone entre 2004 et 2009 ne sera pas aussi incarcéré que prévu par la loi espagnole. Car sa peine de prison est au-dessous de deux ans et son casier judiciaire est vierge.
Le parquet espagnol met en examen Eto’o, et son ancien représentant pour quatre chefs d’accusation de délits contre le fisc entre 2006 et 2009. Selon le procureur, le président de FECAFOOT avait alors monté « une sociétés pour éviter de déclarer une partie de ses revenus », cédant ses droits à l’image à une société hongroise qui déclarait ses revenus avec des taux d’imposition les plus bas.
Par ailleurs, le parquet a également signalé une deuxième société de droit espagnol qui déclarait les revenus du joueur en Espagne, mais ces revenus étaient imposés au titre de l’impôt sur les sociétés, qui était inférieur à l’impôt sur le revenu qu’il devrait payer.
Tout au long de son procès, Samuel Eto’o a fait preuve de sa sincérité plaidé et s’est défendu de toute fraude fiscale. A l’époque des faits, l’international camerounais avait, selon la presse espagnole, délégué à son avocat José Maria Mesalles, la gestion de son patrimoine et de ses obligations fiscales.
Pour rappel, Eto’o n’est pas la première star du ballon rond en date à être condamnée en Espagne pour fraude fiscale. En 2017, le joueur argentin Lionel Messi a été condamné à une peine de 21 mois de prison pour avoir « mis en place un réseau de sociétés écran à l’étranger, lui évitant de payer des impôts en Espagne ». Il a ensuite vu sa peine commuée en une amende de 2,1 millions d’euros en plus du paiement de la somme due au fisc. Le portugais, Cristiano Ronaldo, a été condamné en 2019, une à amende d’environ 3,2 millions d’euros pour les mêmes motifs.
Mimi Sanou