La Coalition nationale pour la Campagne Internationale pour l’Eau potable et Assainissement (CN-CIEPA) en partenariat avec l’ONG Doakonia fait un plaidoyer auprès de la Mission d’Appui aux Refondation de l’Etat (MARE) et du comité de Rédaction de la Nouvelle Constitution (CRNC) pour la reconnaissance de l’Eau et Assainissement dans la nouvelle constitution du Mali comme droit constitutionnel. C’était le 21 octobre 2022 lors d’une conférence de presse animée par les responsables de la structure.
Cette conférence a permis à CN-CIEPA mieux édifier les hommes de médias sur l’importance de la reconnaissance de l’eau et de l’assainissement comme droit constitutionnel au Mali ; et pour la prise en compte de l’équité, l’inclusion des principes de gouvernance et transparence dans les nouveaux programmes eau et assainissement au Mali.
Selon le président de la CN-CIEPA Wash, Dionatié Dao, son organisation a mené beaucoup de combat pour que la question de l’Eau et Assainissement soit inscrite dans la nouvelle constitution. « L’eau et Assainissement c’est notre raison d’être. Si nous ne parvenons pas à faire inscrire dans la constitution nous avons failli à notre existence. L’eau est une nécessité pour nous d’en faire un droit constitutionnel », a-t-il appliqué. Avant de de poursuivre: « Nous n’avons pas été suffisamment entendus et nous demandons de renforts pour que nos préoccupations soient prises en compte ».
Par ailleurs, le représentant de la MARE, Bakary Traoré, regrette que la Mission d’appui à la réforme n’a pas été concerté lors de la rédaction de la nouvelle constitution. Cela conformément à leur mission, il s’agit pour lui, d’informer et de rappeler les différentes conventions des nations unies relatives à l’accès à l’Eau de Assainissement. A en croire, Bakary Traoré, l’enjeu de cette conférence est de sensibiliser et mobiliser la population afin que l’accès à l’Eau et Assainissement soit rédigé dans la nouvelle constitution du Mali
Quant au professeur Hady Diallo de l’Université des Sciences juridiques et politiques de Bamako (USJPB), il a tenu à rappeler les enjeux et défis à relever en vue de la faisabilité de l’eau et l’assainissement surtout au niveau local, un droit humain. Ainsi, il s’agit, pour Pr Diallo, de défendre ce secteur avec des arguments juridiques pour que l’accès à l’Eau et Assainissement soit rédigé dans la nouvelle constitution. « L’eau a un enjeu géoéconomique et politique et juridique qu’il faut souligner », a précisé l’Expert sur les questions eau et environnement.
« C’est une omission de la part des autorités à mettre l’accès à l’Eau et Assainissement dans la nouvelle constitution » ont convenu les conférenciers.
M. Sangaré