L’ONG SAVAMA-DCI, en collaboration avec le ministère de l’Artisanat de la culture, de l’industrie hôtelière et du tourisme a organisé, jeudi 16 mars 2023, à l’Institut Cheikh Zayed sis Badalabougou en commune V du district de Bamako. Une rencontre de plaidoyer et lobbying pour une appropriation des enseignements des manuscrits anciens dans le processus de réconciliation, de paix et de la bonne gouvernance.
Cette rencontre rentre dans le cadre du projet « Inspiration des manuscrits anciens pour la réconciliation et la paix au Mali », deuxième phase, financé par l’ambassade de la Grande-Bretagne et Irlande du Nord à Bamako.
Le premier thème de cette quatrième édition se porte sur: « la Culture de la paix et esprit de tolérance en islam : vers la construction d’une paix durable », présenté par Mr Sane Chirfi Alpha, Ecrivain-chercheur et le second s’est penché sur « l’Obtention du souhait à propos des mœurs des vertueux : quelles leçons à tirer pour la nouvelle génération » exposé par Pr Ismaila ZangouBARAZI, Directeur du Laboratoire LaRMA, FLSL-ULSHB.
Selon Sane Chirfi Alpha, la culture de la paix est donc un ensemble de dispositions et de prédispositions, de conventions qui sont quelquefois favorisées par la nature.
A l’en croire, elle concerne l’éducation, la cohabitation, le mode de construction, le comportement vestimentaire, les styles de fréquentations, la structuration, les habitudes, les activités, bref tout ce qui fait l’individu et la société. « La culture de la paix est à la fois prévision, réparation et équilibre. Il s’agit d’installer chez l’individu comme naturel un élan, un besoin, une construction de paix ».
Quant à la tolérance, il a expliqué qu’il s’agit d’une composante essentielle de la paix, un terrain propice sur lequel peut pousser une paix durable, sinon perpétuelle. La tolérance, dit-il, s’exprime surtout dans le cadre des croyances religieuses parce que la plupart des troubles ont comme point de départ l’intolérance. « Tombouctou à travers l’histoire s’est illustrée par sa grande capacité à tolérer, à accepter sans volonté d’assimilation », a-t-il fait savoir.
Quant au deuxième intervenant, il a affirmé que le peuple malien souffre socialement des effets de cette guerre, qui s’est répercutée négativement sur nos langues. Du janvier 2012 jusqu’à nos jours, selon Pr Ismaila Zangou BARAZI, cette crise ne se limite pas aux seuls combattants. Et pourtant, dit-il, cela doit se terminer parce qu’il s’est insisté sur la tolérance , la patience, la sagesse pour amener la paix. « Je crois qu’avec le processus de récupération de toutes les parties du pays et le travail des politiciens et de la société civile pour activer ces nouveaux termes , cela contribuera à créer l’objectif souhaité , qui est l’unité territoriale et une véritable réconciliation pour un meilleur avenir pour le pays », a-t-il conclu.
M. Sangaré