Mali : Qui bloque la mise en œuvre de l’accord ?

La Coordination des Légitimités traditionnelles des Régions du nord dément formellement des allégations attribuées à son président sa Majesté Mohamed Ag Intalla par un certain Backaye Ag Hamad Ahmed. Ce dernier indique que Ag Intalla aurait déclaré sa non  »reconnaissance des autorités de la Transition du Mali » lors de la rencontre tenue à Kidal le 1er février 2023 entre la délégation de la médiation internationale, les ambassadeurs de l’Union européenne, de l’union africaine et la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA).

Cette déclaration de Backaye Ag hamad Ahmed contre la transition ne surprend pas Boureïma Traoré, Juriste.  » depuis un certain temps, un fossé se creuse de plus en plus entre la coordination du Mouvement de l’Azawad et le gouvernement de transition », a-t-il constaté. Et de poursuivre que l’ex-mouvement rebelle a tout récemment annoncé son retrait de la commission de finalisation de la rédaction de la nouvelle Constitution.

Pour rappel, en décembre 2022, ces mouvements armés basés dans le nord du Mali ont informé la suspension de leur participation aux mécanismes de mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger. Les mouvements justifient cette décision par une absence persistante de la volonté politique du gouvernement de transition.

La Coordination des légitimités traditionnelles touareg des Régions du Nord, condamne  » les propos mensongers » de Ag Hamad Ahmed contre le président des légitimités traditionnelles touareg par le biais de son coordinateur Hamma Ag Mohamed. Selon le coordinateur, ces propos ne visent qu’à ternir l’image des chefs traditionnels qui œuvrent inlassablement pour l’unité nationale, la paix et la cohésion sociale au Mali.

Par ailleurs, la Coordination lance un appel aux autorités de la transition et la Coordination des mouvements de l’Azawad, à la retenue et à privilégier l’esprit de dialogue pour qu’enfin une solution définitive soit trouvée afin que nos paisibles populations retrouvent leur quiétude et parviennent à vivre en paix dans leurs terroirs respectifs.

Pour Cheick Oumar Faïnké Enseignant chercheur, malgré l’ouverture de Bamako au dialogue, la Coordination reste camper sur sa position qui est de tenir la réunion en un lieu neutre avec la médiation internationale pour discuter de la viabilité de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger.

Le ministre des Affaires étrangères du Mali, Abdoulaye Diop, devant le conseil de sécurité des Nations-Unies, vendredi 27 janvier 2023, a parlé : « d’élans freinés dans la mise en œuvre de l’Accord par les mouvements signataires ».

M.Sangaré

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