Au Mali, la plateforme d’action commune des Syndicats du secteur de l’Administration générale de la Fonction publique des collectivités territoriales (PASSAG), revendique la prise en charge des administrateurs de la fonction publique des collectivités territoriales dans le budget national. La plateforme a observé un mot d’ordre de grève allant du lundi 08 mai au samedi 13 mai 2023, suite à l’échec des négociations avec le gouvernement.
Pour rappel, la plateforme d’action commune des syndicats est composée du Syndicat national des travailleurs des Collectivités territoriales du Mali (SYNTRACT), du Syndicat national des Agents des Collectivités territoriales (SNACT) et du Syndicat des Travailleurs des Municipalités du Mali (STMM).
À cet effet, la plateforme dénonce le non-reversement régulier des cotisations CMSS et INPS et pensions de retraite ; La non-affiliation à l’AMO pour presque tous les fonctionnaires des collectivités du cadre de l’Administration générale ; la non-validation des services auxiliaires, fautes de non-reversement et le non-paiement de la pension de retraite occasionné par le non-reversement des cotisations.
En effet, la plateforme syndicale avait déposé un préavis de grève de plusieurs points de revendication, il s’agit notamment : de la prise en charge des salaires des fonctionnaires des collectivités territoriales du cadre de l’Administration générale des Collectivités territoriales et de l’Agence nationale d’investissement des Collectivités territoriales aux travailleurs des Collectivités territoriales ; La création par arrêté des corps de la fonction publique des collectivités territoriales ; L’octroi des décorations aux travailleurs des collectivités territoriales du cadre de l’Administration générale ; L’organisation du concours direct de recrutement dans la fonction publique des collectivités territoriales cadre de l’Administration générale.
De même, elle revendique l’élaboration d’un arrêté interministériel fixant les bases et les minimas des taux des primes et indemnités allouées aux agents des Collectivités territoriales ; l’intégration dans la fonction publique des collectivités territoriales des contractuels omis de 2006 à 2010, de 2011 à 2015 et de 2015 à 2017 ; l’élaboration de l’arrêté fixant les frais de déplacement et de séjour des membres des commissions paritaires et ceux du Conseil supérieur de la fonction publique des collectivités territoriales.
La plateforme demande également le redéploiement des agents des Conseils de cercle supprimés par les nouvelles dispositions du Code des collectivités territoriales ; la relecture des cadres organiques des services publics afin de prendre en compte les corps de la Fonction publique des collectivités territoriales ; l’harmonisation de la durée requise pour bénéficier de la médaille d’honneur de l’Administration du territoire et de la Décentralisation contenue par un projet de décret.
Selon le secrétaire général bureau national SYNTRACT, Issa Diarra, les fonctionnaires des collectivités territoriales sont les seuls cadres dans la même fonction publique des collectivités territoriales dont le salaire n’est pas pris en charge sur le Budget de l’État : « Une même fonction publique, deux imputations budgétaires notamment le Budget de l’État pour les cadres de l’éducation, la santé et le développement social et l’économie solidaire et le cadre de la formation professionnelle et Budget des collectivités pour le seul cadre de l’Administration générale », a-t-il regretté.
Les syndicats demandent au gouvernement d’être équitable dans le traitement des travailleurs d’un même pays. « En tout état de cause, nous restons ouverts au dialogue », a conclu Issa Diarra
M. Sangaré