« La problématique de l’inadéquation entre l’offre de formation des Institutions d’enseignement Supérieur et les besoins du marché du travail : cas des diplômés en science de l’éducation au Mali », tel était le thème de la troisième Journée scientifique de l’Observatoire National de l’Emploi et de la Formation (ONEF) tenue le jeudi 14 décembre, à Bamako.
Les travaux étaient présidés par Bakayoko Aminata Traoré, ministre de l’Entreprenariat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle qui avait à ces côtés le directeur général de l’ONEF, Aboubacar Diallo et du président du Comité exécutif de l’ONEF, Mahamadou Zibo Maïga. On pouvait noter aussi la présence du président du Patronat Mossadeck Bally et du Pr Boureima Sory Guindo président de ADCP.
La journée scientifique a réuni les acteurs autour des questions inhérentes au taux de chômage et au sous-emploi des diplômés de l’enseignement supérieur. Il ressort de plusieurs études que depuis plus de trois décennies l’effectif des jeunes accédant aux Universités publiques augmente d’année en année, et proportionnellement, le nombre de diplômés arrivant sur le marché du travail.
Suivant le Rapport d’analyse Situationnelle Annuelle sur le Marché du Travail (RASAMT) 2021, produit par l’ONEF, le nombre de diplômés (BT et CAP) de l’enseignement Technique et Professionnel est passé de 9 835 en 2013 à 14 915 en 2021, soit un taux d’augmentation de 34,1% en huit ans. Le nombre d’étudiants inscrits dans les cinq universités publiques est passé de 63 568 en 2016 à 102 655 en 2021, soit une augmentation de 38,1%.
En 2021, les grandes écoles et Instituts publics comptaient 11 231 étudiants inscrits. Ces statistiques ne prennent pas en compte les effectifs inscrits dans les Institutions d’enseignement supérieur privées. Dans un pays dominé par léconomie informelle, tous ces sortants arrivent difficilement à s’insérer dans le marché du travail. Ceux qui arrivent à décrocher un emploi, sont en majorité surqualifiés par rapport au poste occupé.
Toutefois, en 2021, une étude réalisée par l’observatoire National de lEmploi et de la Formation (ONEF), montre que 94,1 % des diplômés de la filière Sciences Juridiques, Politiques et de l’administration occupaient des emplois pour lesquels ils étaient surqualifiés, suivis de ceux de la filière Sciences Economiques et de Gestion (91,8%), de ceux des filières Lettres, Langues et Arts (87,1%) et de ceux des sciences de l’éducation et de la formation (85,3%).
La ministre le l’Entrepreneuriat national dira que le gouvernement avec l’appui de ses Partenaires a mis l’accent sur une approche de solution fondée sur le trinôme Formation professionnelle- insertion et Appui à l’entrepreneuriat.
Notons que quatre panels étaient au cœur de cette journée dont celui sur la thématique :« la Situation professionnelle des diplômés des IES sur le marché du travail et particulièrement celles des sciences de l’éducation », animée par Boubacar Diallo DG de l’ONEF.
M. Sangaré