L’Office nationale à la Santé de la reproduction (ONASR), plaide auprès des autorités maliennes pour la création d’une ligne budgétaire dédiée à la santé de la reproduction et la planification familiale afin d’améliorer le financement de la santé des mères, des nouveau-nés, des enfants, des adolescents et jeunes et prévenir ainsi les mortalités de ces cibles prioritaires. Elle a organisé le vendredi 30 décembre 2022, un atelier regroupant les décideurs sur la question.
Le représentant du ministre de la Santé et du Développement Social Abdoulaye Guindo a signalé qu’au Mali mortalité maternelle néonatale et infantile constitue un problème majeur de santé publique, en dépit des résultats encourageants obtenus ces dernières années.
Selon lui le taux de mortalité maternelle à 325 pour 100 000 naissances vivantes Soit en moyenne , 01 femme meurt en couche toutes les 3 heures. Cependant la mortalité infanto juvénile est de 101 pour 1000 naissances vivantes, soit en moyenne 01 enfant de moins de 5 ans meurt toutes les 3 minutes.
Concernant le taux de mortalité infantile, il est de 54 pour 1000 naissances vivantes, ainsi que le taux de mortalité néonatale est de 33 pour 1000 naissances vivantes, soit en moyenne plus de 80 nouveau nés qui meurent chaque jour ; soit 04 nourrissons de moins d’un an décèdent chaque heure. Et le taux de prévalence contraceptif pour les femmes en unions est de 16,3 % au Mali.
Par ailleurs, la faible utilisation des services de santé de la reproduction en général et celle de la planification familiale ( PF ) en particulier au Mali contribue beaucoup à la survenue des maladies et des décès maternels pendant ou après l’accouchement et chez les enfants de moins d’un an.
» cette situation est la suite logique des pratiques néfastes parmi lesquelles on peut citer les grossesses non désirées, précoces, rapprochées et tardives, les avortements clandestins et non sécurisés, la recherche tardive de soins, les difficultés d’ accès et l’insuffisance de soins obstétricaux et néonatals adéquats », a dit le représentant du ministre de la santé.
Quant au Directeur Général de l’ONARS, Moulay Ben Haïdara a insisté sur l’absence d’une ligne budgétaire dédié à la santé de la reproduction et la planification familiale constituant ainsi le défi majeur à relever. » malgré tous les efforts du gouvernement le financement de la Sante de la Reproduction en général et celui de la Planification Familiale en particulier resté faible et ceci constitue un défi majeur à relever pour l’amélioration de la santé de la mère et de l’enfant au Mali », a-t-il indiqué.
M. Sangaré