Le jeudi 25 mai, la population de Bamako a répondu massivement à l’appel du Mouvement Yéréwolo Debout sur les remparts et de plusieurs organisations de la société civile pour réclamer le départ de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA).
Sur les banderoles et les pancartes, l’on pouvait lire des messages hostiles à la présence de la mission onusienne au Mali, mais aussi des messages de soutien aux autorités de la Transition et leurs partenaires, notamment la Russie. « MINUSMA dégage », « Arrêtons la MINUSMA », « Non au renouvellement du mandat de la MINUSMA». Les manifestants étaient habillés en rouge, d’autres tenaient des cartons rouges à la main pour dire « Non à la MINUSMA ».
Pendant deux heures de l’horloge, les organisateurs se sont succédé au pupitre pour fustiger des slogans hostiles à la MINUSMA. Ils ont pointé du doigt l’incapacité de cette force à relever les défis sécuritaires dans le pays. Malgré la présence de plus de 10 000 casques bleus, la sécurité du Mali demeure critique et la population de certaines localités sont l’insécurité absolue.
Présente à ce meeting, l’ancienne ministre de la Culture et alter mondialiste, Aminata Dramane Traoré, a révélé que la MINUSMA est pilotée par la France, depuis la prise du pouvoir par des militaires le 20 août 2020, et la rectification de la transition en avril 2021, la situation est tendue entre le Mali et la France.
Elle a toutefois félicité les organisateurs pour leur lutte implacable contre la force onusienne. Aminata Dramane Traoré a salué la détermination des autorités de la Transition pour le respect de la souveraineté du pays.
Par ailleurs, Yéréwolo Debout sur les remparts exige aux autorités de la transition le non-renouvellement du mandat, selon son porte-parole Sidiki Kouyaté. « Les débats sur la MINUSMA sont clos. Le mandat de la MINUSMA n’est pas adéquate pour rester au Mali », a-t-il affirmé.
Les manifestants ont donné « carton rouge » à mission onusienne au Mali.
Mamadou Sangaré