Le président du Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne (CSDM), Mohamed Chérif Haïdara a animé un point de presse dans ces locaux le mardi 13 décembre 2022. L’objectif cette rencontre avec les hommes de médias était de remercier l’ensemble des maliens et plus particulièrement la diaspora malienne pour leur soutien mais aussi de prendre en témoin l’opinion publique nationale et internationale sur les contextes de son interpellation par les éléments du commissariat de police du 5ème arrondissement de Bamako sur l’instruction du procureur près au tribunal de la commune IV.
En effet, Mohamed Cherif Haïdara, président du CSDM a été interpellé dans la soirée du vendredi 9 décembre, par le commissariat du 5ème arrondissement et libéré le lundi 12 décembre 2022, par la justice.
Contextes
Absent du pays, Mohamed Cherif Haïdara rentre au Mali le vendredi 9 décembre après un séjour à Niamey au Niger. C’est étant au Niger le mercredi, où il devrait s’embarquer pour Ouagadougou puis Bamako que le président du CSDM dit avoir apprendre via les réseaux sociaux une plainte en son encontre suite à une vidéo.
« Je suis arrivé à Bamako le vendredi à 11 heures, je reçois un coup de fil d’une dame qui m’a appelé par un appel vidéo. Je décroche son appel, elle dit qu’elle veut absolument me voir parce qu’elle a des choses à me dire par rapport à son ONG. Je lui ai dit de m’écrire une lettre et déposer au secrétariat. Je vais voir ce qu’on peut faire. On me demande si je suis au bureau, je dis non, on a n’a pas rendez-vous. Mais en général, je suis au bureau tous les jours 16 heures jusqu’à 18 heures », a indiqué le président Haïdara.
C’est étant au bureau entre 16 heures et 16 heures 30 minutes que la dame s’est présentée cette fois-ci accompagnée des camarades. Reconnue sur la vidéo, Haïdara a vite dit madame, on n’a pas rendez-vous aujourd’hui, vous déposez votre courrier en bas. « C’est là qu’elle est avancée vers moi et me dit monsieur Haïdara, je suis officier de la police, je suis venue vous interpeller. Je lui ai dit asseyez-vous, je finis et on part. J’ai fini, je suis descendu et je l’ai suivie. Il est important de souligner un aspect extrêmement important, je n’ai pas reçu de convocation », préside Mohamed chérif.
Et de poursuivre « une fois arrivé, au commissariat, je dis où est la convocation, on me dit Haidara vous attendez le commissaire. Le commissaire vient, je dis commissaire, je suis à votre disposition, puis-je savoir pourquoi je suis là et où est ma convocation, ou bien un soit transmis. Il dit Haidara, je n’ai ni une convocation, ni un soi transmis, ni un mandat. Il me dit, j’ai reçu des instructions du procureur par message. On me montre cette instruction. Sur ce message il est écrit, l’apologie du terrorisme. Sur la base d’une vidéo manipulée que les gens ont coupé, et diffusé. Une vidéo qui date de 2020», a-t- il expliqué.
Ce qui veut dire qu’au Mali on peut interpeller un citoyen à travers un simple message et le maintenir en garde à vue pendant de jours. Le président du CSDM n’a pas voulu rendre dans les détails mais se dit confiant à la justice malienne.
Notons que Mohamed Chérif Haïdara est poursuivi non détenu et le jugement est prévu en mois mars 2023.
Par ailleurs, le président du CSDM a exprimé sa gratitude et ses remerciements à tous ceux, de loin ou de près qui l’ont soutenu pendant les 72 heures passées au commissariat de police du 5ème arrondissement de Bamako. Ces remerciements vont spécialement aux Maliens établis à l’extérieur, à l’association Union Peuls, Dogons et Voisins du Mali et à « Tapital Pulaaku ».
Jean Konaté