Le vendredi 14 avril 2023, s’est tenue à Bamako les travaux du premier atelier de rencontre trimestrielle du cadre interministériel de lutte contre le travail des enfants. La rencontre était présidée par Salif Bagayoko, conseiller technique au ministère du Travail, de la fonction publique et du dialogue social.
Soutenue financièrement par l’ONG Save the Children, la rencontre trimestrielle du cadre interministériel de lutte contre le travail des enfants sur les sites d’orpaillage et dans les champs agricoles a pour mission de renforcer les capacités des acteurs à éradiquer ce fléau d’où le projet intitulé « Travail, Pas Affaire d’Enfants ».
Le représentant du Save the Children, Oumar H Touré a indiqué que le projet cadre avec les engagements pris par le Gouvernement du Mali et ses partenaires à travers la signature et la ratification d’importants instruments internationaux ainsi que la récente validation de la 2ᵉ génération du Plan d’Action National pour l’Élimination du Travail des Enfants au Mali ( PANETEM II).
Rappelons que le gouvernement de Transition est engagé dans la lutte contre le travail des enfants. En effet, par l’intermédiaire du Ministère du Travail, de la Fonction publique et du Dialogue social, les autorités ont exprimé leur engagement sans réserve pour l’éradication du travail des enfants, notamment les pires formes.
Pour sa part, le représentant du ministre du Travail, de la Fonction publique et du Dialogue social a révélé que malgré les efforts de son département, le phénomène du travail des enfants persiste, particulièrement, dans le domaine de l’agriculture et de l’orpaillage.
Il est important de rappeler qu’au Mali, l’économie nationale repose essentiellement sur le secteur de l’Agriculture qui occupe près de 80 % de la population active et utilise 58,1 % des enfants qui travaillent. Avec la culture du coton, notre pays occupe une place de choix dans la sous-région ouest africaine. Tout comme le coton, le Mali occupe une place importante dans la production d’or en Afrique. Ainsi, le dynamisme de ces deux secteurs ne va pas sans conséquence sur le respect des droits des enfants, à savoir : droit à la santé, droit à l’éducation et droit à la sécurité.
En outre, Salif Bagayoko a remercié le consortium et ses partenaires pour cette belle initiative, qui permettra de renforcer la capitalisation des acquis, l’amélioration de la coordination et la synergie d’action entre les acteurs impliqués dans la protection des enfants, notamment sur les sites d’orpaillage et dans les champs agricoles.
Quant à la représentante du ministre de la Justice et des droits de l’homme, Traoré Djeneba Diakité, elle a exhorté l’implication de tous les acteurs dans les actions de lutte contre le travail des enfants. Et d’ajouter d’investir aux côtés de la Justice, pour la réussite de cette activité dans la mise en œuvre du projet dans vos zones de compétence respectives.
M. Sangaré