Les acteurs du bogolan au Mali ont suivi du 22 au 23 juin 2023, une formation sur l’indication géographique et la marque collective à l’intention des producteurs du bogolan. C’était dans les locaux du Centre de promotion de la propriété industrielle (CEMAPI). L’objectif de cette rencontre était de doter l’indication géographique bogolan fini du Mali d’une identité visuelle distinctive et de qualité.
Financée par l’organisation africaine de la propriété industrielle (OAPI), en collaboration avec le ministère de l’Industrie et du commerce. Les deux jours de travaux visaient à promouvoir auprès des producteurs locaux de bogolan l’usage des Marques Collectives et des Indications Géographiques comme outils de stratégie commerciale dans le développement de vos activités et à doter l’Indication Géographique « bogolan fini du Mali », d’une identité visuelle distinctive et de qualité.
En outres, il s’agissait de renforcer leurs capacités de la mise en place et de la bonne gouvernance des groupements, mais aussi de la gestion technique des indications géographiques et marques collectives et de la promotion de leurs produits sur les marchés locaux et internationaux.
Pour le directeur général du Centre du Développement de l’Artisanat textile, Ousmane Coulibaly, cette rencontre permettra d’améliorer le secteur bogolan et d’offrir plus d’emplois aux artisans maliens. Il a toutefois invité les acteurs du bogolan à se donner la main afin de défendre l’intérêt général des producteurs de bogolan. « Valorisez ce que nous produisons », a-t-il insisté.
Par ailleurs, la directrice générale du CEMAPI, Bocoum Fatoumata Siragata Traoré est revenue sur les enjeux autour de la chaine de valeur du bogolan au Mali. Elle a interpellé les acteurs du secteur à sa protection afin de la préserver face aux menaces d’usurpation qui persistent sur ce patrimoine culturel national.
Selon elle, le Mali dispose aujourd’hui d’une réelle opportunité de revendiquer et de restaurer à l’échelle nationale et internationale la paternité du Bogolan. « Pour accroitre les exportations du bogolan vers les marchés international, les acteurs concernés doivent conjuguer leurs efforts pour mettre en place des marques collectives ou indications géographiques », a-t-elle indiqué.
Parlant des avantages de la labellisation à travers les indications géographiques et marques collectives, la directrice affirmera que cela pourrait permettre aux groupements et associations de distinguer leurs produits et services de ceux des concurrents, de communiquer collectivement, de structurer les filières autour de projets communs, de promouvoir la qualité de leurs produits et savoir-faire, d’améliorer leurs revenus, d’accroitre les opportunités pour les produits locaux de pénétrer les marchés nationaux et internationaux et de garantir la qualité stable des produits auprès des consommateurs.
Durant les travaux, les participants se sont penchés sur la labellisation et le choix du logotype du label bogolan à l’intention des acteurs.
M. Sangaré