En prélude de la journée internationale pour l’élimination de la fistule obstétricale, l’Office nationale de la santé de la reproduction (ONASR) a organisé, lundi 22 mai 2023, une table ronde pour parler sur la procédure d’accélération de l’élimination de la fistule obstétricale. La rencontre était dirigée par le directeur général de l’ONASR, Moulaye Ben Haïdara.
Célébré chaque 24 mai, ce lancement, placé sous le thème : « Mesures préventives, facteurs, contributifs pour accélérer l’élimination de la fistule obstétricale au Mali », permet d’informer l’opinion publique sur la fistule obstétricale. Cette dernière se définit comme une perforation de la suite qui communique avec la vessie à la suite d’un d’accouchement l’ONG et difficile.
Selon directeur général Moulaye Ben Haïdara, la fistule obstétricale se manifeste par les urines et parfois de matières fécales par le vagin, engendrant une souffrance physique, morale, psychologique et sociale.
Quant à la représentante de l’institut Nationale de la recherche et de la santé publique (INSRP), Dr Sadio Diarra, elle a insisté sur les facteurs favorisant la survenue d’une fistule obstétricale à savoir : grossesse due au mariage précoce, le retard tardif aux soins pour l’accouchement, la mutilation génitale féminin, les erreurs médicales et la pauvreté.
En outres, Dr Mamadou Lamine Diakité, représentant de la direction générale de la santé, a indiqué que la fistule obstétricale est un problème de la santé publique. À en croire, son traitement nécessite une chirurgicale qui chère et la plupart des cas n’est pas à la portée des victimes (de 300 000 à 500 000 FCFA). « C’est une maladie qui ne peut être guérie à travers le soutien des partenaires », a révélé Dr Diakité.
En parlant des obstacles de traitement des maladies, les conférenciers ont pointé du doigt sur le coût élevé : l’insuffisance d’information sur le traitement, l’inaccessibilité financière au traitement.
Le DG Moulaye Ben Haïdara a rappelé que a fistule est une maladie curable et évitable. « Mettons les mesures préventives en marche pour éviter la survenue de la fistule », a-t-il confié avant de conclure que la conjugaison des efforts de tous les acteurs permettra d’éliminer la fistule obstétricale au Mali.
M. Sangaré