Le comité syndical de la Section du commerce, des Mines et des industries du Mali (SECMIMA) dénonce le mauvais comportement des sociétés minières et usines de ciments vis-à-vis de leurs employés nationaux et interpelle les autorités de la transition et plus particulièrement le département des mines, de l’énergie et de l’eau sur les conditions précaires des travailleurs. C’était à la faveur d’une conférence de presse tenue le vendredi 17 mars 2023, à Bamako.
Le comité syndical de la section dénonce trois points, à savoir : le licenciement abusif en 2020, de près de 90 personnes, tous de nationalité malienne par les autorités administratives de la Société des Mines de Syama (SOMISY sa) ; l’exploitation des agents dans les usines de cimenterie et l’incompétence du Département de tutelle à défendre les intérêts moraux et physiques du personnel national face aux abus des employeurs étrangers, qui sont soutenus par certains décideurs du pays.
Selon Karim Fomba, le secrétaire général du SECMIMA ce licenciement n’a jamais été justifié par l’administration. Et toutes les tentatives de la section d’enclencher une poursuite judiciaire au niveau du tribunal administratif sont restées sans suite.
Le secrétaire général a pointé du doigt la responsabilité du ministre chargé du Travail, qui devrait veiller au respect des textes relatifs à l’emploi du personnel étranger et malien dans les industries extractives. Toutefois, il réclame la réinsertion des agents licenciés tout en accordant leurs droits conformément aux textes qui régissent le secteur. « Nous avons été abandonnés en plein vol par le ministère tutelle et par l’administration minière », a conclu Karim Fomba.
M. Sangaré