L’Autorité de protection des données à caractère Personnel (APDP) tient du 7 au 16 août, à Bamako, les travaux de sa 2ᵉ session ordinaire au titre de l’année 2023. Les administrateurs de APDP se pencheront au cours de cette session ordinaire sur des dossiers de déclarations normales, de mise en conformité ou de régularisation de systèmes de vidéosurveillance sur les lieux privés et les lieux de travail. Mais aussi sur les dossiers de demandes d’autorisation relatives à la gestion du personnel, la paye des salariés, la gestion de la clientèle, la gestion des systèmes de contrôle d’accès par badge et empreinte digitale, des demandes de transferts de données à l’étranger et des demandes de gestion des systèmes d’alertes professionnelles.
Ils sont appelés également à examiner le projet de norme encadrant la prospection directe, que celle-ci soit politique, commerciale ou caritative.
Selon le président de l’APDP, Dr Mahmoud Samassekou, la protection des données personnelles est un droit pour tout citoyen. Cette responsabilité incombe à l’État qui a pour mission de garantir une protection adéquate de la vie privée de chaque personne :« Ce service est créé pour assurer la protection des données à caractère personnel et de participer à la règlementation du secteur sans discrimination d’origine, de race, de sexe et d’âge », a-t-il indiqué.
La digitalisation de la société a amené les personnes à diffuser leurs données à caractère personnel, de façon volontaire ou non, souvent de manière consciente ou pas. Pour le président, les informations issues de ces services ou plateformes représentent une masse de données considérable, en cas de fuite, peuvent être récupérées à des fins malveillantes susceptibles de générer des dérives sur la vie privée des individus.
Rappelons que l’APDP a pour mission de veiller au respect par les TIC de l’identité humaine, des droits de l’Homme, de la vie privée, des libertés publiques et individuelles de toute personne vivant sur le territoire national. Elle dispose des pouvoirs de régulation, de contrôle, de sanction, de veille juridique et technologique, de représentation, entre autres.
Mamadou Sangaré