La justice déboute la demande de dissolution du parti Solidarité Africaine pour la Démocratie et L’Indépendance(SADI) introduite par le gouvernement de la Transition du Mali. La décision a été rendue le lundi 20 mai 2024, par le tribunal de la commune I de Bamako. Depuis son exil le président du parti Dr Oumar Mariko a exprimé sa satisfaction: « Cette décision montre qu’il y a encore de l’espoir pour la justice malienne».
Cette décision fait suite à une plainte du ministère de l’Administration Territoriale et de la décentralisation contre le parti. Les autorités de la Transition accuse le chef du parti SADI d’avoir « porté atteinte aux institutions » dans une déclaration concernant la reprise des hostilités entre l’armée régulière et les groupes armés.
Dans sa déclaration, Dr Oumar Mariko jugeait « inutile » cette guerre contre les ex rebelles majoritairement indépendantistes du CSP, qui avaient accepté de rester dans le giron malien en signant l’accord pour la paix et de la réconciliation issu du processus d’Alger.
Le tribunal estime que les faits reprochés au président du parti SADI ne constituaient pas des preuves suffisantes pour la dissolution du parti.
Dr Oumar MARIKO depuis sa cachette à travers un message audio diffusé sur les réseaux sociaux salut cette décision de la justice: «Le sang des martyrs vient de parler. Les luttes héroïques de notre peuple viennent de parler ; les luttes vont continuer à parler. Le ministère de l’Administration territoriale dirigé par le colonel Abdoulaye MAÏGA, vient d’être débouté de sa plainte en dissolution du parti SADI. Cela veut dire qu’il y a des germes dans la justice malienne qui continuent de croire que la justice est un instrument entre les mains du peuple, qui doit être entre les mains du peuple pour dire le droit pour faire progresser la loi», s’est-il réjoui.
Moussa MARA du parti YELEMA a exprimé sa satisfaction de cette décision de la justice: « C’est une victoire pour la justice et la démocratie. Je félicite tous ceux qui se sont battus pour que justice soit faite».
Par ailleurs, l’ancien Premier ministre a invité les autorités de la Transition à ne pas faire appel de ce jugement et à lever la suspension des activités politiques des partis et associations à caractère politique.
Alors que le pays traverse une période de transition délicate, cette décision judiciaire pourrait influencer positivement les discussions politiques et contribuer à une sortie de transition pacifique et concertée.
A.O