Le président de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH), Aguibou Bouaré a organisé le 2 juin 2022, à l’hôtel de l’amitié de Bamako, un déjeuner de presse sur la situation des droits de l’homme dans le pays et l’accréditation de la Commission au statut » A ».
Le président Bouare avait à ses côtés Me Aissata Tembely, vice-présidente de la CNDH et la cérémonie a également enregistré la présence de plusieurs acteurs évoluant dans le secteur des droits de l’homme et des partenaires.
Après avoir rappelé la situation actuelle du Mali marquée par une crise multidimensionnelle, le président de la CNDH a tout d’abord soutenu que l’accréditation de sa structure au statut » A », est une preuve de crédibilité qualifiée avec une expertise certaine en matière de respect des droits de l’Homme.
Selon le président Bouaré le respect de l’État de droit et la bonne gouvernance sont des valeurs auxquelles son institution se batte nuit et jour.
Pour rappel, la CNDH a pour mission, la protection et la promotion des droits de l’homme ainsi que la prévention de la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.
Le président a toutefois souligné des avancées notoires par rapport aux garanties d’indépendance et prérogatives dont jouissent les commissaires.
Il a cependant indiqué que dans l’exercice de leurs attributions, les commissaires ne reçoivent d’instruction d’aucune autorité, toute chose qui les permettent de requérir tout organe public, parapublic ou privé aux fins de leurs investigations. «Cet organe est tenu de leur donner une suite » a-t-il dit.
En outre, le président de la commission nationale des droits de l’homme ajoutera que les dispositions du code pénal prévoyant et réprimant les menaces, outrages et violences envers les représentants de l’autorité sont applicables à ceux qui se rendent coupables des faits de même nature à l’endroit des commissaires ainsi que du personnel de la commission.
Rappelons que la CNDH est une autorité administrative indépendante créée par la loi N•036 du 7 juillet 2016. Elle est l’institution nationale des droits de l’homme et le mécanisme national de prévention de la torture. Le décret N•2016-0853 P-RM du 8 novembre 2016 en fixe l’organisation et les modalités de fonctionnement. Et la Commission nationale des droits de l’homme est composée de neuf (9 ) membres nommés par décret pris en conseil des ministres pour un mandat de 7 ans non renouvelable.
Yacouba COULIBALY