Renforcer les capacités des maçons traditionnels de Tombouctou sur les techniques améliorées d’architecture de terre pour la sauvegarde et la valorisation des Bâtiments protégés tel était le but d’un atelier qui a eu lieu du 13 au 15 décembre à Tombouctou.
Il s’agissait de former les maçons de Tombouctou en technique de conservation et de réhabilitation des bâtiments classés de Tombouctou, notamment dans la sélection, l’acquisition, l’apposition et préparation des matériaux nécessaires à la conservation de ces bâtiments. Mais aussi de sensibiliser les participants sur la nécessité de faire le choix des matériaux de construction de meilleure qualité et leur acquisition.
Le représentant du Gouverneur de la région dans son intervention a exprimé les préoccupations des autorités régionales par rapport à la mauvaise qualité des matériaux utilisés dans les travaux d’entretien des bâtiments protégés notamment les mosquées. « Dès les première pluie, on peut constater que les enduits des bâtiments classés s’effritent », a-t-il indiqué.
Pour rappel, en 2012, dans le contexte de l’occupation d’une partie du territoire malien par des groupes armés, des mausolées de Saints musulmans et la porte secrète de la mosquée Sidi Yahia ont été délibérément endommagés dans la ville de Tombouctou. Ces destructions ont suscité tant au niveau national qu’international, non seulement un émoi considérable, mais surtout un élan de solidarité et de compassion rarement exprimé pour le patrimoine culturel classé.
Par ailleurs, grâce à la mobilisation de la Communauté de Tombouctou, de l’Etat malien et de la communauté Internationale, et notamment de l’UNESCO et ses partenaires, les biens culturels endommagés ont été reconstruits et réhabilités.
Selon les spécialistes la dégradation des patrimoines culturels de Tombouctou ces dernières décennies est liée aux effets du changement climatique et de la pression démographique.
A noter que cette rencontre a été conduite par la Mission Culturelle de Tombouctou et le Bureau de l’UNESCO au Mali en collaboration avec le Fonds au Profit des Victimes (FPV) de la Cour Pénale Internationale (CPI), l’ONG CFOGRAD, le Gouvernorat et la Marie de Tombouctou, l’Association des ressortissants pour le développement du cercle de Tombouctou (ARDCT) ainsi que la Corporation des maçons de Tombouctou.
M. Sangaré