L’organisation météorologique mondiale  alerte sur les risques de déstabilisation du changement climatique en Afrique

Dans son rapport publié le jeudi 8 septembre,  l’Organisation météorologique mondiale (OMM), alerte sur les risques tels que les sécheresses dévastatrices et les inondations dévastatrices en Afrique avec des énormes conséquences sur  les communautés, les économies et les écosystèmes sur le continent.

Le rapport révèle qu’en 2021, l’état du climat en Afrique a été  perturbé provoquant du coup une forte demande en eau, combinée à des approvisionnements limités et imprévisibles, qui  menace d’aggraver les conflits et les déplacements.

« L’aggravation de la crise et la famine imminente dans la Corne de l’Afrique frappée par la sécheresse montrent comment le changement climatique peut exacerber les chocs hydriques, menaçant la vie de centaines de milliers de personnes et déstabilisant des communautés, des pays et des régions entières », a déclaré Petteri Taala secrétaire général de l’OMM.

Tendances de température

Le rapport montre comment les conditions météorologiques extrêmes et les changements climatiques compromettent la santé et la sécurité humaine, la sécurité alimentaire et hydrique et le développement socio-économique.

Alors que l’Afrique ne représente qu’environ 2 à 3 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, elle en souffre de manière disproportionnée. 

Avec un accent particulier sur l’eau,  The State of the Climate  révèle que le stress hydrique élevé devrait affecter environ 250 millions de personnes sur le continent et déplacer jusqu’à 700 millions d’individus d’ici 2030.

Il est peu probable que quatre pays africains sur cinq disposent de ressources en eau gérées de manière durable d’ici 2030. 

« Le climat de l’Afrique s’est réchauffé plus que la moyenne mondiale depuis l’époque préindustrielle », a averti M. Taalas, notant que l’élévation du niveau de la mer le long des côtes africaines est plus rapide que la moyenne mondiale.

Il a observé que cela contribue à l’augmentation de la fréquence et de la gravité des inondations et de l’érosion côtières et de la salinité dans les villes de faible altitude.

« Les changements dans les masses d’eau continentales ont des impacts majeurs sur le secteur agricole, les écosystèmes, la biodiversité », a déclaré le chef de l’OMM.

Faire des changements

Actuellement, seulement 40 % de la population africaine a accès à des systèmes d’alerte précoce contre les phénomènes météorologiques extrêmes et les impacts du changement climatique.

À la demande du sécrétaire de l’ONU, l’OMM est le fer de lance d’une campagne visant à garantir l’accès universel aux alertes précoces au cours des cinq prochaines années. 

Plus de 40 États africains ont révisé leurs plans climatiques nationaux pour les rendre plus ambitieux et ajouter de plus grands engagements à l’adaptation et à l’atténuation du changement climatique.

Le rapport sur l’état du climat  formule un certain nombre de recommandations, notamment pour renforcer les systèmes d’alerte précoce, accroître la coopération transfrontalière, l’échange de données et le partage des connaissances.

Ismaël Sagara avec UN news

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