Au Mali, les membres de rédaction de la nouvelle Constitution ont deux mois pour présenter l’avant-projet de la nouvelle constitution. Ils ont été installés dans leur nouvelle mission par le président de la Transition le Colonel Assimi Goïta. C’était le mardi le 12 juillet 2022, au palais présidentiel à Koulouba.
Le Chef de l’État dans son intervention a rappelé le contexte d’avènement de la constitution de 1992, avant d’évoquer les nombreux dysfonctionnements institutionnels ayant conduit à des ruptures de l’ordre constitutionnel. « Pendant plusieurs années, le Mali était cité comme un exemple de démocratie en Afrique », a-t-il affirmé avant de préciser qu’au fil des années « la pratique institutionnelle a révélé des dysfonctionnements, qui se sont soldés par des ruptures de l’ordre constitutionnel ». D’où des interrogations quant à la solidité des différentes institutions, le rapport entre elles et le fonctionnement du système institutionnel de manière générale.
Les membres ont ainsi deux mois devant eux pour présenter l’avant-projet de la Nouvelle Constitution afin de permettre au peuple de prendre sa décision souveraine au cours d’un référendum.
Par ailleurs, le président de la commission, Fousseyni SAMAKÉ estime que « C’est un insigne honneur pour [les] membres de la Commission d’avoir été choisis pour œuvrer à l’élaboration d’un acte majeur dans le processus de refondation de l’État, engagé par les autorités de la Transition ». Selon ses précisions, « la décision d’établir une nouvelle constitution est un marqueur important de la volonté politique de faire prendre à notre pays un nouveau départ ».
Le Président de la Transition a exhorté les membres de la Commission à prendre en compte dans l’élaboration de ce projet les aspirations profondes du peuple malien. Aussi les invite-t-il à être à l’écoute des différents « groupes socio-professionnelles et des différentes sensibilités politiques ». Le Président GOÏTA ne doute point qu’en adoptant une démarche participative, les membres de cette Commission proposeront à la fin de leur mission un texte à la mesure des attentes du peuple et qui sera le « socle d’institutions fortes et d’un jeu politique sain et équilibré entre les différents acteurs institutionnels. »
A noter que la cérémonie d’installation s’est déroulée en présence du Premier ministre, du Président du Conseil national de Transition, du ministre de la Refondation de l’État, Chargé des Relations avec les Institutions, ainsi que des membres du Gouvernement.
Mimi Sanou