Le président du Groupe de la Banque africaine de développement, Dr Akinwuni Adesina exhorte la population africaine à demander des comptes aux gouvernements en matière de pauvreté. Il a adressé cette déclaration à Lagos, lors de la conférence du 40ème anniversaire de ‘’The Guardian’’, le principal journal indépendant du Nigéria. La conférence était placée sous le thème : « Pour que le monde respecte l’Afrique ».
Lauréat du prix « Homme de l’année » du Guardian en 2021, Adesina estime que l’Afrique ne devrait pas en être là où elle est aujourd’hui avec un potentiel de 6 200 milliards de dollars de ressources naturelles, 65 pour cent des terres arables non cultivées de la planète et une population majoritairement jeune.
Il a toutefois exhorté les pays riches en ressources à renforcer la bonne gouvernance, de transparence, de responsabilité et de saines politiques de gestion pour redresser la situation.
« Si nous gérons bien nos ressources naturelles, l’Afrique n’a aucune raison d’être pauvre. Nous disposons de 6 200 milliards de dollars de ressources naturelles. Nous devons simplement relever nos chaussettes, éradiquer la corruption et gérer nos ressources dans l’intérêt de nos pays et de nos peuples », a indiqué Adesina.
Le président du Groupe de la Banque africaine de développement a exprimé son optimisme pour le continent : « L’Afrique a besoin de politiques, d’investissements, d’infrastructures, de logistique et de financement adéquats. Nous devons nous assurer que cela est piloté par une main-d’œuvre hautement qualifiée, dynamique et jeune », a-t-il déclaré devant un auditoire composé de ministres et d’autres hauts responsables du gouvernement.
Auparavant il avait félicité ‘’The Guardian ‘’ pour son combat : « Au fil des années, cette publication de classe mondiale a établi une référence en matière d’excellence journalistique. Il a contribué à façonner le discours public, à défendre la responsabilité et à servir de chien de garde du peuple. Ce faisant, The Guardian a gagné à juste titre le respect des Nigérians et des lecteurs du monde entier », a-t-il dit.
Ismaël Sagara