Le Centre malien de promotion de la Propriété industrielle (CEMAPI), en collaboration avec l’UE à travers programme d’appui à la compétitivité en Afrique de l’Ouest (PACAO) du Mali, a organisé du 13 au 14 juin, un atelier d’information et de sensibilisation des acteurs des filières mangue et karité sur les concepts collective (MC) et indications géographiques (IG). L’activité était présidée par le conseiller technique du ministre de l’Industrie et du commerce Boubacar Ballo, en présence de la directrice générale CEMAPI, Bocoum Fatoumata Siragata Traoré.
S’inscrivant dans le cadre d’une série d’activités programmées par le CEMAPI, la présente activité vise à promouvoir auprès des acteurs des filières mangue et karité, l’usage des marques collectives et des indications géographiques comme outils de stratégie commerciale dans le développement desdites filières.
Soutenu financièrement par l’Union européenne à travers le PACAO-Mali, plus d’une cinquantaine de participants venus de district de Bamako et dans les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso et Ségou ont répondu présents à l’appel du CEMAPI pour l’amélioration de leur savoir-faire dans le domaine des indications géographiques et des marques collectives.
Selon la directrice générale du CEMAPI, une grande partie des produits locaux est exportée et commercialisée en extérieur sans label. « Ce n’est plus concevable, car c’est un manque à gagner énorme pour nos producteurs et transformateurs », a-t-elle affirmé, avant d’inviter les formateurs a mieux partagé leur expérience dans le cadre de renforcement des capacités des acteurs concernés.
Quant au Conseiller technique du ministre de l’Industrie et du Commerce, Boubacar Ballo, les avantages sont nombreux et permettent aux acteurs de distinguer leurs produits et services de ceux des concurrents.
Pour y répondre à ces défis, le conseiller technique suggére de communiquer collectivement, de structurer les filières autour des projets communs. Il a ainsi exhorté les acteurs des deux filières à promouvoir la qualité de leurs produits et savoir faire, d’améliorer leurs revenus, d’accroitre les opportunités pour les produits locaux de pénétrer les marchés nationaux et internationaux.
Afin de garantir la qualité stable des produits auprès des consommateurs, selon le représentant du ministre, le CEMAPI entend poursuivre l’accompagnement des groupements des producteurs dans l’identification de nouveaux produits du terroir éligible à la démarche de la collective.
Rappelons que le CEMAPI s’est engagé durant ces trois derrières années, à travers la labellisation des produits locaux, notamment l’échalote de Bandiagara, le bogolan fini du Mali, le sel gemme de Taoudéni, la mangue du Mali, le beurre de karité, le sésame et la gomme arabique.
M. SANGARÉ