Le conseil d’administration de la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD), a approuvé le mardi 29mars deux protocoles de financement pour renforcer la résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au sahel. Le premier concerne le financement de 11 milliards FCFA (16,8 millions €) au Sénégal et second est le financement de 16 milliards FCFA (24,4 millions €) au Niger.
Au Niger, l’initiative vise à réduire la pauvreté et améliorer les conditions de vie des communautés locales. D’un coût total de 39,4 milliards FCFA, elle est financée par un groupe de donateurs dont la BAD et la BOAD. Sont prévus l’aménagement de 1 300 hectares de terres irriguées et de 300 hectares de terres hydro-agricoles, ainsi que la construction de 40 km de routes pour faciliter l’accès aux zones concernées et de 750 mètres linéaires de digues pour protéger les villages et environs.
De plus, le projet permettra la mise en valeur de 3 000 hectares de terres irriguées et la construction de 6 seuils d’épandage pour gérer de manière plus efficace les ressources en eau, ainsi que 8 mares agro-pastorales pour favoriser le développement de la faune et de la flore locales.
Au Sénégal, grâce au financement conjoint de la BOAD et de la BAD, le projet d’un coût global de 21,4 milliards FCFA (32,7 millions €) prévoit l’aménagement hydro-agricole de 640 hectares en périmètre. Il s’agira également de la restauration mécanique et biologique de 2 000 hectares de terres agricoles et de pâturages dégradés, l’aménagement de 100 km de pare-feu ainsi que de 250 hectares de couloirs de passage. Dans le but de promouvoir les chaînes de valeurs, il inclut également l’installation d’unités de transformation agro-sylvo-pastorales et halieutiques.
Avec ces financements, la BOAD entend contribuer à la sécurité alimentaire, la lutte contre la pauvreté et l’augmentation des revenus des producteurs et productrices dans les zones concernées. Au total, ce sont plus de 1 million de personnes qui vont directement bénéficier de ces projets, avec une augmentation des productions végétales, animales et halieutiques respectivement de 270 000 tonnes, 155 250 tonnes et 36 000 tonnes. En outre, plus de 8 000 emplois directs seront créés, dont 4 000 au profit des femmes, projettent les initiateurs.
Ismaël Sagara