L’Ordre des Architectes du Mali maintient sa position de la non-existence d’une école d’Architecture au Mali. Dans une note publiée le 2 octobre 2023, il prend acte de la décision de la justice lui contraignant à inscrire quatre diplômés de l’Ecole Supérieure d’Ingénierie, d’Architecture et d’Urbanisme (ESIAU). L’information a été donnée, par l’administration de l’ESIAU, lors d’une conférence de presse animée le dimanche 8 octobre, dans ses locaux.
Le Promoteur et Directeur de l’ESIAU, Abdoulaye Deyoko, a exprimé son indignation face à ce comportement de l’ordre de refuser d’inscrire les sortants de l’Ecole Supérieure d’Ingénierie, d’Architecture et d’Urbanisme (ESIAU), malgré une décision de la justice.
Sur les 24 titulaires d’un master II en architecture délivrée par ESIAU, seulement quatre ont été inscrits sur le tableau de l’Ordre des Architectes du Mali conformément à la Loi.
Par ailleurs, l’Ordre des Architectes du Mali (OAM), lors de son Assemblée Générale, a indiqué officiellement qu’il ne reconnaît pas les sortants de l’ESIAU. Avant d’annoncer, le lundi 02 octobre, d’avoir pris acte de la décision de la justice l’obligeant à inscrire quatre (04) diplômés de l’Ecole Supérieure d’Ingénierie, d’Architecture et d’Urbanisme (ESIAU).
Le promoteur et directeur de l’ESIAU qualifie cet acte de l’Ordre comme ‘’une chasse à la sorcière’’ contre les diplômés de L’ESIAU. « La conclusion que nous tirons de cette affaire, c’est que le seul but des responsables de l’Ordre des Architectes du Mali, c’est de prendre la place du ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique et de fermer l’École Supérieure d’Ingénierie, d’Architecture et d’Urbanisme (ESIAU), c’est pourquoi ils se battent pour qu’une certaine directive de l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) soit approuvée en Conseil des ministres », a insisté Abdoulaye Deyoko.
Comme cela ne suffit, le président du Conseil de l’Ordre des Architectes du Mali a saisi la Section Administrative de la Cour Suprême du Mali pour annulation de cette décision. Par Arrêt N°160 du 5 mars 2020, la Cour Suprême du Mali a annulé pour excès de pouvoir la décision et ordonné l’inscription des requérants au tableau de l’Ordre des Architectures en réponse à la demande recours de l’Ordre contre la section Administrative.
Pour le promoteur, la constitution du Mali prévaut que l’enseignement privé soit reconnu sur toute l’étendue du territoire national.
Selon lui, tous les documents attestent que les diplômés maliens d’Architecture doivent être reconnus par l’Etat, l’Ordre des Architectes et le CAMES (Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur).
Notons que la conférence a enregistré la présence du président de l’association des promoteurs des agences immobiliers, Djibril Coulibaly.
M.Sangaré