Un mois après la levée des sanctions de la CEDEAO et de l’UEMOA contre le Mali, les prix des produits de premières nécessité ont pris de l’ascenseur sur les marchés. Le gouvernement pour atténuer la souffrance des populations a annoncé une série de mesures. Malheureusement des mesures qui sont loin d’être une réalité sur le terrain car le consommateur continu de payer au prix chère ces même produits. D’où s’inquiéter de l’application desdites mesures par les commerçants.
Il a fallu une dénonciation sans cesse des consommateurs dans la presse et sur les réseaux sociaux par rapport à la hausse d’un seul coup des prix des productions de première nécessité pour que les autorités réagissent. Le gouvernement à travers un Conseil des ministres extraordinaire tenu le dimanche 07 août 2022, dit condamner la hausse injustifiée des prix des produits de première nécessité depuis la levée de l’embargo.
Dans ce communiqué, le gouvernement parle de la violation des textes régissant les prix des produits au Mali : « Il est apparu que les prix convenus lors de la réunion du Conseil national des Prix du 06 avril 2022 ne sont pas respectés» peut-on lire dans le communiqué.
A titre illustratif, le gouvernement prend le prix conventionnel du sucre et le prix auquel il est vendu aux consommateurs : « Le prix du sucre importé fixé à 600 F CFA le kilogramme, prix plafond détaillant, est cédé aujourd’hui anormalement et de manière injustifiée jusqu’à 800 F CFA» regrette le gouvernement.
Les autorités disent toutefois faire des concessions pour atténuer l’impact des différentes crises que le pays traverse sur les populations : «le Gouvernement a accordé 14 milliards de F CFA de subvention» indique le communiqué.
Par ailleurs, le conseil des ministres annonce des nouvelles mesures pour la stabilisation des prix. Il s’agit notamment : de réaffecter les quantités subventionnées non exécutées au cordon douanier représentant au moins un mois et demi de consommation à d’autres opérateurs économiques ; Cette réaffectation, en ce qui concerne le sucre, pourra être accompagnée éventuellement par l’allocation d’une quantité supplémentaire correspondant à environ un mois de consommation ; de procéder à la vérification de l’affichage obligatoire des prix des différents produits dans les lieux de commerce.
De même le gouvernement décide : de contrôler le respect des conventions et règlements en vigueur ; d’inviter la population à dénoncer systématiquement les cas de violation des prix des produits subventionnés en appelant aux numéros mis à sa disposition à cet effet ; de mettre en place très prochainement un numéro vert pour la dénonciation des cas de violation des prix des produits subventionnés ; de renforcer la fréquence des contrôles ; d’augmenter la taille des brigades de contrôle des prix en y adjoignant des éléments des Forces de Sécurité ; d’intensifier le contrôle à tous les niveaux de la chaine de distribution ; de mettre en place un Comité interministériel de suivi de la mise en œuvre des mesures prises.
Les consommateurs maliens restent inquiet de l’application de ces mesures car ils continuent de payer chère les mêmes produits sur le marché malgré, la violation des prix convenus lors de la réunion du conseil national des prix.
Ismaël sagara