Le parlement équato-guinéen a autorisé lundi 5 septembre l’organisation d’élections présidentielles anticipées qui se tiendront en novembre 2023, en même temps avec les élections législatives et municipales.
La décision du parlement, qui n’a pas précisé les raisons de l’avancement de la date des élections présidentielles prévues au premier trimestre 2023, a été soumise par la présidente du Sénat Teresa Efua Asangono au président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo.
« La décision de tenir toutes les élections en même temps est motivée par la volonté d’aider le gouvernement à faire face aux nombreuses obligations qui lui incombent à un moment où la crise économique frappe le monde en général et notre pays en particulier », a-t-il déclaré le président Teadoro Obiang Nguema Mbasogo. Avant d’ajouter :« le financement de plusieurs élections allait avoir un impact sur la situation économique du pays ».
Difficile de dire pour le moment si le président sera candidat à un nouveau mandat de sept ans, ou s’il cédera la place à son fils Teodoro Nguema Obiang Mangue.
Le chef d’État africain de 80 ans, le plus ancien chef d’État africain en exercice, a élevé depuis 2016 son fils au rang de premier vice-président de la république chargé de la défense et de la sécurité. L’homme de 53 ans est ainsi devenu un dauphin constitutionnel car c’est à lui d’exercer le pouvoir en cas de vacance.
Lors de son dernier congrès en novembre 2021, le Parti démocratique de Guinée équatoriale (PDGE), le camp présidentiel, n’a, contre toute attente, pas désigné son candidat à la présidentielle de 2023, laissant la porte ouverte à toutes les possibilités.
Mimi Sanou