Contribuer à l’identification et à la revue des initiatives de responsabilisation des citoyens dans la gouvernance et la délivrance du service public de la sécurité en Afrique de l’Ouest et au Sahel, tel est l’objectif de la conférence régionale sur la participation citoyenne à la gouvernance et à la coproduction de la sécurité tenue du 9 au 10 mai 2023, à Bamako.
Organisée par le centre de Genève pour la gouvernance du secteur de la sécurité (DCAF), sur le financement du Royaume du Danemark, de la Norvège, des pays Bas et de la république fédérale d’Allemagne. La rencontre était placée sous le thème :« les dynamiques régionales et approches nationales en Afrique de l’Ouest et au sahel ».
L’ouverture des travaux était présidée par le représentant du ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, l’inspecteur général Yacouba Diallo, en présence de l’Ambassadrice de Norvège au Mali, Elanne Koti et de la Directrice du DCAF Nathalie Chuard.
Cette conférence se veut un cadre d’échanges, de diagnostic et de propositions de recommandations pour faire face aux défis liés à la participation citoyenne, à la gouvernance et à la coproduction de la sécurité en Afrique de l’Ouest et au Sahel.
Signalons que la sécurité est le premier devoir de l’État vis-à- vis du citoyen et elle est subséquemment le premier droit citoyen auprès de l’État. Cependant, en Afrique et partout ailleurs, le citoyen n’est ni attentiste ni passif sur sa sécurité. Il en est acteur, de manière certes différenciée en fonction des sexes, des âges, des conditions sociales.
Dans son intervention, la directrice du DCAF a dit que depuis plusieurs années, la région du sahel fait face à des crises politiques, sociales, humanitaires, sanitaires et environnementales ainsi qu’à une insécurité croissante.
En effet, les États et leurs partenaires internationaux font face à ces défis avec engagement et détermination. « Des changements importants sont intervenus au sein des organes exécutifs et législatifs » a-t-elle témoigné.
Selon elle, au Mali et dans d’autres pays de la région, plusieurs initiatives participent à l’intégration des citoyens dans les espaces de gouvernance, de production et de contrôle de la politique de sécurité. En outre, elle a précisé que cette rencontre est essentiellement pour renforcer la sécurité et la stabilité dans les pays du sahel.
Pour sa part, le représentant du ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, Yacouba Diallo a souligné que le thème choisi est d’actualité et pertinent. Pour lui, la rencontre se tient à un moment où le Mali et d’autres pays de la sous-région font face depuis plusieurs années à une insécurité multidimensionnelle avec l’expansion active des groupes terroristes, le narcotrafic et plusieurs autres formes de criminalités organisées à l’intérieur et en dehors des frontières.
Selon l’inspecteur général, la sécurité est un droit pour le citoyen, un devoir régalien pour l’État qui doit l’assurer sur toute l’étendue de son territoire. Cependant, les citoyens sont également appelés à contribuer au renforcement de cette sécurité qui ne saurait être que le produit de la conjugaison de tous.
À noter que cette conférence régionale a regroupé la présence des pays voisins à savoir : le Burkina Faso, le Niger, le Sénégal et la Côte d’Ivoire.
F. Coulibaly