Au Ghana, le comité de politique monétaire a annoncé dans un communiqué publié le lundi 23 mai 2022, que la Banque centrale du Ghana (BoG) a décidé de relever son principal taux directeur de 200 points de base, à 19%. Cette décision vise à faire face au niveau de l’inflation qui a atteint 23,6% en avril dernier contre 15% le mois précédent. Cela représente près du triple de taux cible de 8% fixé par l’institution.
« L’incertitude accrue entourant la dynamique de l’inflation a pesé lourdement sur l’environnement national, et a considérablement déprimé les sentiments des entreprises et des consommateurs. Les chiffres de l’inflation montrent que si l’inflation des produits alimentaires a été à l’origine des augmentations de l’inflation au cours de l’année écoulée, le récent bond d’avril montre que les augmentations des prix relatifs dans le secteur non alimentaire s’accélèrent rapidement », a indiqué la BoG.
Par ailleurs, le CPM a estimé qu’il devait s’attaquer de manière décisive aux pressions inflationnistes actuelles, afin de rétablir les attentes et de favoriser la stabilité macroéconomique.
Selon agence ecofin, cette nouvelle décision s’inscrit dans la logique de celles prises ces derniers mois par les autorités pour endiguer le problème de la cherté de la vie, et faire face aux difficultés liées à la dette. Après des mesures d’austérité visant les salaires des membres du gouvernement et leurs dépenses de fonctionnement, les autorités ghanéennes avaient décidé en mars, de réduire la liquidité au sein de l’économie en augmentant de 2,5 points de pourcentage le taux directeur de la BoG qui était alors passé à 17%. Un objectif qui semble toujours d’actualité, dans un contexte de hausse du niveau de la dette (78% du PIB) pour un déficit budgétaire à 2,6% du PIB.
I.Sagara