Au Gabon, un groupe d’officiers supérieurs de l’armée a annoncé, le mercredi 30 août, tôt le matin sur les ondes de la télévision publique, avoir renversé le régime d’Ali Bongo. Cette prise du pouvoir intervient peu après que le Centre gabonais des élections (CGE) a déclaré la victoire du président sortant, Ali Bongo, pour un troisième mandat avec 64,27 % des suffrages.
« Aujourd’hui, 30 août 2023, nous, forces de défense et de sécurité réunies au sein du Comité de transition et de restauration des institutions (CTRI), au nom du peuple gabonais et en tant que garants de la protection des institutions, avons décidé de défendre la paix en mettant fin au régime en place », a déclaré un porte-parole militaire.
Les militaires ont également indiqué l’annulation des élections générales du 26 août, la fermeture de toutes les frontières jusqu’à nouvel ordre et la dissolution de toutes les institutions de la république.
La France dit suivre « avec la plus grande attention » l’évolution de la situation dans ce pays : « L’action du réseau diplomatique français a été marquée par la réponse à plusieurs crises majeures : la guerre en Ukraine, qui se poursuit […], la situation au Soudan […], le coup d’État au Niger et désormais la situation au Gabon, que nous suivons avec la plus grande attention », a annoncé la première ministre Élisabeth Borne, mercredi matin, en préambule de son discours à la conférence des ambassadeurs.
Par ailleurs, l’accès à Internet, depuis le jour de l’élection présidentielle samedi, a été rétabli ce mercredi matin, après l’annonce par un groupe d’officiers supérieurs de l’armée gabonaise de sa prise du pouvoir dans le pays.
Des images, largement partagées sur les réseaux sociaux, montrent des mouvements de soutien des populations, suite à l’annonce du coup d’État mené contre le président Ali Bongo. Le gouvernement de ce dernier avait coupé l’accès au Web, évoquant des risques de violences liés aux élections.
Jean Konaté