Le ministère éthiopien de la Planification et du Développement, dans un communiqué publié lundi 30 janvier, a annoncé la mobilisation de 4,1 milliards de dollars au titre des revenus domestiques courant les six premiers mois de l’année budgétaire 2022/2023.
« Les recettes intérieures provenant de sources fiscales et non fiscales figurent […] parmi les meilleures performances », a indiqué la ministre Fitsum Assefa Adela (Photo), dans sa note. Cette mobilisation représente 50,6% des objectifs de recettes fiscales prévus dans la Loi de finances en cours qui prévoit 439 milliards de birrs soit 8,1 milliards dollars d’impôts et diverses taxes.
Par ailleurs, le Fonds monétaire international (FMI), dans son rapport de situation publié sur ce pays en juin 2022, expliquait que « Le déficit budgétaire devrait se creuser, à la suite de l’approbation d’un budget supplémentaire comprenant une augmentation des dépenses militaires et humanitaires et à la forte baisse des recettes fiscales dans le cadre du conflit ».
La mobilisation de plus de ressources fiscales survient aussi dans un contexte où, selon les perspectives du gouvernement, la croissance pour l’année 2023 est attendue à 7,5%. Bien qu’en hausse, le niveau des impôts et taxes mobilisés, par rapport au PIB (5,9%) de ce pays de 100 millions d’habitants, reste en dessous de la moyenne africaine qui en 2020 était de 16%, selon des estimations de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
Ismaël Sagara