Le président sénégalais, Macky Sall non moins président en exercice de l’Union Africaine a défendu le mercredi 25 mai 2022, le droit de l’Afrique de poursuivre l’exploitation de ses importantes réserves de gaz naturel pendant encore deux à trois décennies, au nom du principe de la justice climatique. C’était lors du forum annule de la Fondation Mo Ibrahim, consacre au changement climatique.
Pour le président en exercice de l’UA il n’est pas raisonnable de demander à l’Afrique de renoncer rapidement l’exploitation de son gaz naturel. Alors qu’elle contribue moins de 4% aux émissions mondiales de gaz à effet de serre. « L’Afrique a besoin de gaz, l’Europe en a besoin, les Etats-Unis aussi, et ils en produisent beaucoup. Il n’est pas raisonnable de demander aux pays africains de renoncer au gaz pendant que les autres sont encore au charbon et au fuel ». a-t- il déclaré.
Avant d’ajouter « Durant la Conférence de la convention des Nations unies sur le climat (COP 27) à Charm el-Cheikh (en Egypte), nous devons travailler pour que le débat sur la transition énergétique soit vraiment juste, et que l’Afrique puisse continuer à utiliser le gaz qui est l’une des sources d’énergie fossile les moins polluantes ».
Le président en exercice de l’Union africaine (UA) a cependant plaidé pour une transition énergétique s’étalant sur 20 ou 30 ans sur le continent africain, au nom de la justice climatique.
Selon lui, la décision de certaines puissances d’arrêter le financement de développement de champs de gaz en Afrique est d’autant plus surprenante que ces pays utilisent abondamment des sources beaucoup polluantes que le gaz.
Macky Sall a par ailleurs appelé les pays du continent à réclamer l’application du principe du pollueur-payeur et l’alimentation du Fonds d’adaptation au changement climatique pour que l’Afrique puisse développer des énergies renouvelables.
Ismaël Sagara