Au Mali, le mouvement Yéréwolo debout sur les remparts soutient la demande de retrait sans délai de la MINUSMA faite par les autorités de la Transition lors de la 9350ᵉ session du Conseil de sécurité des nations unies. C’était à la faveur d’une conférence de presse animée par le mouvement, le mardi 20 juin 2023, dans son quartier général à Bamako.
Après le départ des forces barkhane, Takuba, les autorités du Mali demandent à son tour le retrait de la force onusienne sur le sol malien. Cette décision responsable de la Transition conduite par le Colonel Assimi Goïta a été vivement saluée par le mouvement Yéréwolo debout sur les remparts.
Forte de plus de 15 000 militaires, policiers et civils, le mandat de la MINUSMA devrait être examiné le 29 juin, prochain, par le Conseil de sécurité. En demandant son retrait « sans délai », se justifie selon plusieurs observateurs par l’échec de la mission au Mali : « Le réalisme impose le constat de l’échec de la Minusma, dont le mandat ne répond pas aux défis sécuritaires. On n’est pas dans cette logique, car ce départ sans délai est un débat clos », indiqué Sidiki Kouyaté porte-parole du Mouvement Yéréwolo.
Pour lui, la MINUSMA semble devenir partie du problème en alimentant les tensions communautaires exacerbées par des allégations d’une extrême gravité et qui sont fortement préjudiciables à la paix, à la réconciliation et à la cohésion nationale au Mali : « Donc nous félicitons le gouvernement de la transition pour cette décision », s’est-il réjouit.
Par ailleurs, le leader de Yéréwolo, Adama Diarra dit Ben le cerveau , a invité la population malienne de rester mobilisé derrière les autorités de la Transition dans cette lutte : « le Mali est toujours engagé et déterminé à poursuivre sa lutte contre l’impérialisme », a-t-il exprimé.
Le mouvement compte entreprendre d’autres actions pour soutenir cette démarche des autorités de la Transition : « C’est l’inspiration du peuple malien », a conclu Adama Diarra.
Notons que la conférence a enregistré la présence de l’activiste franco-béninois Kémi Séba.
M. Sangaré