Le ministère de l’industrie et du commerce a abrité, mardi dernier, le Comité de Pilotage de l’étude de faisabilité pour la construction des usines de viande dans les régions de Sikasso, Mopti, Gao et le District de Bamako, du Programme de Développement à l’Exportation de la Viande du Mali (PRODEVIM). L’activité était présidée par le représentant du ministre Adama Yoro Sidibé.
Cette session du Comité de Pilotage de l’étude de faisabilité pour la construction des usines de viande dans les régions de Sikasso, Mopti, Gao et le District de Bamako prévoit à l’ordre du jour les points suivants : l’Examen et Validation du nouveau cahier de Charges pour la construction des usines de viande dans les régions de Sikasso, Mopti, Gao et le District de Bamako ; l’Examen et Validation des Termes de Références pour la sélection d’investisseurs privés.
Le Mali possède l’un des cheptels les plus importants de l’Afrique de l’Ouest. En 2021, selon la Direction Nationale des Productions et Industries Animales (DNPIA), l’effectif du cheptel était estimé à 12 848 696 têtes de bovins, 21 149 809 têtes d’ovins, 29 201 079 têtes de caprins, 1 291 233 camelins, 607 786 équins. Ces chiffres placent le Mali au 1er rang dans l’espace UEMOA et au 2ème rang dans l’espace CEDEAO, après le Nigeria. Ce qui porte à croire que notre pays dispose d’un potentiel de transformation du bétail en viande, et des sous-produits (peaux et cuirs, lait et autres sous-produits du bétail).
Pour le représentant du ministre, ce potentiel nécessite une valorisation en vue d’une meilleure commercialisation à l’intérieur du pays, dans la sous-région et à travers le monde. Selon des statistiques de la DNPIA et de l’INSTAT datant de 2021, le sous-secteur de l’élevage contribue à lui seul pour environ 15,2% à la formation du PIB national.
De par son importance stratégique, l’élevage figure, en bonne place des actions prioritaires du gouvernement. Il demeure l’un des secteurs économiques pourvoyeurs d’emplois et de revenus dans les zones où la production agricole est faible ou quasiment inexistante. Ce secteur fournit l’essentiel des revenus nécessaires aux dépenses de consommation alimentaire, de soins, d’habillement, etc. aux populations dont l’activité est concentrée sur le pastoralisme. L’élevage des animaux est pratiqué du nord au sud, quasiment dans toutes les zones géographiques du Mali. Il contribue à 80% des revenus des populations des zones pastorales, a rappelé Adama Y Sidibé.
M. Sangaré