En vue de maintenir le contact avec les Maliens vivants à l’extérieur et partager leurs préoccupations afin de proposer des solutions concrètes, le ministre des Maliens établis à l’extérieur, Mossa Ag ATTAHER, vient d’innover en établissant un cadre d’échanges virtuel avec nos compatriotes établis à l’extérieur. Au terme des échanges vivants et fructueux avec ses compatriotes, le ministre a rassuré d’analyser toutes les préoccupations évoquées pour trouver des solutions concrètes.
La session inaugurale de cet important exercice a eu lieu, samedi dernier, au ministère de la communication et de l’économie numérique. Elle a permis au ministre des Maliens établis à l’extérieur, Mossa Ag ATTAHER, d’avoir des échanges directs virtuels avec la diaspora malienne d’une quinzaine de pays sur le continent africain.
C’était en présence des responsables du ministère et des Maliens établis à l’extérieur.
L’échange virtuel direct avec la diaspora malienne a pour objectif, dit-il, de maintenir le contact avec les Maliens vivants à l’extérieur et de partager leurs préoccupations afin de proposer des solutions concrètes.
À travers cette rencontre en ligne, nos plus hautes autorités, de l’avis du ministre ATTAHER, réaffirment l’importance de la diaspora malienne, véritable force motrice du développement national. « Votre engagement à l’extérieur est une force pour notre pays à travers les transferts de fonds, les investissements et l’expertise », a reconnu Mossa Ag ATTAHER.
À titre illustratif, en 2022, vos contributions financières, poursuit le ministre, ont dépassé 793 milliards de FCFA, un soutien majeur pour les ménages et les projets de développement local. Pour lui, ces contributions dépassent largement l’aide publique au développement pour le Mali.
Ce cadre virtuel d’échanges, a-t-il expliqué, s’inscrit dans la vision du gouvernement visant à établir une relation dynamique et constructive avec l’ensemble des Maliens établis à l’extérieur. Lors du Conseil des Ministres du 27 novembre 2024, le Général d’Armée Assimi GOÏTA, Président de la Transition, dans sa lettre de cadrage adressée au Gouvernement a instruit au point n° 7, le renforcement de la protection des Maliens établis à l’extérieur et de créer des conditions favorables à leur pleine implication dans la vie nationale.
Pour le ministre, cette instruction inclut également la mise en œuvre des initiatives tendant au renforcement de la Confédération des États du Sahel (AES), un projet essentiel pour la souveraineté et l’intégration régionale.
Pour lui, l’AES est un outil de coopération stratégique pour promouvoir un avenir commun fondé sur la défense de nos intérêts vitaux, la stabilité et le progrès partagé. « C’est un exercice d’écoute, écouter nos compatriotes dans les pays où ils vivent à l’étranger ; écouter leurs préoccupations, leur donner un cadre et tout le temps pour nous dire ce qui ne va pas, mais aussi ce qui va et aussi enregistrer leur contribution à un certain nombre de difficultés », a expliqué le ministre Mossa Ag ATTAHER.
Au cours des échanges, nos compatriotes ont parlé des préoccupations liées à l’orientation des bacheliers maliens dans un certain nombre de pays africains ; de la problématique de la création d’une banque d’investissement de la diaspora ; du problème d’accès au logement. Mais il ressort que l’accès aux documents administratifs et de voyage comme la carte biométrique, le passeport reste le principal goulot d’étranglement pour la mobilité et l’emploi de nos compatriotes établis à l’extérieur.
À noter que les préoccupations soulevées ne relèvent pas seulement du ministère des Maliens établis à l’extérieur, mais de plusieurs départements ministériels. « Dans le cadre du dialogue gouvernemental et de la solidarité gouvernementale, les questions soulevées par nos compatriotes aujourd’hui et qui ne relèvent pas directement de notre département feront l’objet d’une transmission fidèle au ministère chargé de ces questions », a rassuré le ministre.
Ainsi, l’une des préoccupations qui tient à cœur la diaspora malienne, c’est la création d’une banque d’investissement. « Pour la création d’une banque d’investissement, le gouvernement avait déjà commencé les démarches, et la question est discutée actuellement entre le ministère des Maliens établis à l’extérieur et le ministère de l’Économie et des finances », a dit Mossa Ag ATTAHER.
En tout cas, le ministre des Maliens établis à l’extérieur et de l’intégration africaine, à la fin de la session, rassure que les dispositions seront prises ou sont en cours pour répondre à presque toutes les préoccupations soulevées au cours de cette rencontre virtuelle.
Par Abdoulaye OUATTARA