Le Burkina Faso, a décrété le jeudi 13 avril, « l’ordre de mobilisation générale et de mise en garde » afin de « donner un cadre juridique et légal à l’ensemble des actions » engagées par l’Etat dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, a indiqué le gouvernement dans un communiqué publié à l’issue du conseil des ministres.
Le document parle de « l’instauration de la mobilisation générale et de la mise en garde vise à donner un cadre juridique et légal à l’ensemble des actions à mettre en œuvre au regard de la situation de péril que vit la Nation dans le contexte actuel de terrorisme ».
Selon le communiqué, cette instauration de la mobilisation générale et la mise en garde confèrent aux autorités compétentes « le droit de requérir les personnes, les biens et les services, le droit de soumettre à contrôle et à répartition les ressources au ravitaillement et à cet effet, d’imposer aux personnes physiques ou aux personnes morales en leurs biens, les sujétions indispensables et le droit d’appel à l’emploi de défense, à titre individuel ou collectif ».
« L’adoption de ce décret permet l’instauration de la mobilisation générale et de la mise en garde dans notre pays en vue de se doter des moyens nécessaires pour défendre l’intégrité du territoire et sécuriser l’ensemble des populations et leurs biens face au terrorisme », a précisé le gouvernement.
Pour le ministre d’Etat, ministre de la Défense et des Anciens combattants, le colonel-major Kassoum Coulibaly, qui s’est exprimé à l’issue du conseil des ministres, « face à la situation sécuritaire à laquelle fait face le Burkina Faso, le salut de la nation repose sur un sursaut national de l’ensemble des filles et des fils en vue de trouver une solution ».
Mimi Sanou