Depuis le renversement la semaine dernière au Burkina Faso de l’ex putschiste Paul Henri Damiba, le bureau des droits de l’homme des Nations Unies dit suivre de près la situation des droits humains dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.
« Nous saluons les déclarations des autorités militaires selon lesquelles elles honoreront les engagements internationaux du pays, y compris ceux liés à la promotion et à la protection des droits de l’homme », déclaré Seif Magango, porte-parole de l’ONU pour les droits de l’homme.
Cependant, le bureau reste toujours préoccupé par rapports aux allégations de violations des droits humains continuent d’être signalées dans de nombreuses régions du pays.
Toutefois le haut-commissaire aux droits de l’homme a exhorté les nouvelles autorités Burkinabès à mener ‘’des enquêtes rapides, approfondies et impartiales ‘’ sur tous les morts et blessés liés au coup d’État du 30 septembre, y compris ceux d’au moins quatre personnes tuées et huit autres blessées lors de pillages et de manifestations.
« Nous appelons également les autorités actuelles à condamner sans équivoque tous les cas de discours de haine et d’incitation à la violence, où qu’ils se produisent, et à veiller à ce que tout coupable soit tenu responsable conformément à la loi », a-t-il ajouté.
Par ailleurs, le bureau des droits de l’homme de l’ONU est également troublé par la situation sécuritaire et humanitaire désastreuse dans les régions du centre-nord et du Sahel du Burkina Faso, où les civils sont quotidiennement menacés de violence par des groupes armés non étatiques.
Selon Mogango, des rapports crédibles suggèrent qu’au moins huit enfants sont morts de malnutrition récemment dans la ville de Djibo, qui est assiégée depuis mai.
Le dernier convoi qui a tenté d’acheminer de l’aide humanitaire le 26 septembre a été attaqué par des groupes armés, faisant 37 morts, dont 10 civils.
En outre, bien que les autorités se soient engagées à faire face de manière décisive à la recrudescence de la violence qu’elles jugent liée au terrorisme, le HCDH a averti que toutes les opérations militaires, y compris celles contre des groupes armés non étatiques, doivent être pleinement conformes au droit international des droits de l’homme et aux normes internationales applicables au droit humanitaire, tout en garantissant la protection des civils.
Ismaël Sagara