La deuxième édition de la conférence de haut niveau sur la lutte contre la corruption en Afrique se tient du 20 au 22 février à Bamako. Cette rencontre de Bamako vise à favoriser le partage d’expériences et le développement d’une synergie d’actions entre les organismes de lutte contre la corruption pour obtenir des résultats tangibles. L’ouverture des travaux était présidée par le premier du Mali, Dr Choguel Kokalla Maiga.
La corruption, l’enrichissement illicite et le blanchiment des capitaux sont des phénomènes qui sapent le développement socioéconomique d’un pays, mais aussi, ils creusent les inégalités, provoquent le terrorisme et déstabilisent les Etats et les sociétés. Le président de l’Office Central de Lutte Contre l’Enrichissement Illicite du Mali(OCLEI) Moumouni Guindo a interpellé les décideurs des pays à engager une lutte implacable contre ces fléaux.
Par ailleurs, Marchel Germann, représentant des partenaires techniques et financiers, pointé du doigt la complexité de la corruption, qui incombe tous les Etats. Selon lui, aucun pays n’est à l’abri du phénomène. « La poursuite judiciaire est la clé de la prévention de la corruption et de l’enrichissement. Nous saluons le rôle de la société et les médias pour faire face à ce fléau. Ensemble, nous allons travailler aux côtés des Maliens pour lutter contre l’enrichissement illicite au Mali », a-t-il dit.
Le Premier ministre Maïga a réaffirmé la volonté des plus hautes autorités à mener une lutte implacable contre la corruption, l’enrichissement illicité et le blanchiment des capitaux. « Nous devons tirer des leçons afin de trouver une meilleure adéquation de lutte contre ce fléau », a-t-il estimé.
Cette conférence de haut niveau permettra à l’OCLEI et ses partenaires de vulgariser au Mali les mécanismes mis en place par les instruments juridiques internationaux pour la lutte contre la corruption, d’échanger sur les bonnes pratiques d’élaboration, de mise en œuvre et de suivi des stratégies nationales contre la corruption.
Elle servira d’espace pour renforcer la synergie et la complémentarité entre les institutions nationales d’une part, et entre ces dernières et celles régionales et internationales, d’autre part, dans le cadre de la lutte contre la corruption, le blanchiment de capitaux et l’enrichissement illicite. Et surtout promouvoir la bonne gouvernance, la responsabilité, la transparence, l’intégrité et l’éthique dans tous les secteurs de la société.
Au sortir de cette conférence de haut niveau, l’OCLEI et ses partenaires seront outillés et davantage, ils seront au même niveau d’information dans la lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite.
M. Sangaré