Le 2e Sommet de Dakar sur le financement du développement des infrastructures en Afrique s’est ouvert dans la capitale sénégalaise avec soixante-neuf projets d’infrastructure d’une valeur de 160 milliards de dollars en vitrine.
Les chefs de gouvernement africains, la Banque africaine de développement, les institutions de financement du développement et les investisseurs institutionnels se réuniront pour définir les modalités d’achèvement des projets d’ici 2030. L’Agence de développement de l’Union africaine et le gouvernement du Sénégal co-organisent le sommet.
Les 69 projets s’inscrivent dans le cadre du Programme de développement des infrastructures en Afrique (PIDA), un plan de développement des infrastructures visant à accroître la compétitivité et l’intégration économique de l’Afrique. Le plan d’action prioritaire 2 du PIDA a été adopté par l’Assemblée des chefs d’État et de gouvernement de l’UA en 2021.
Le sommet comprendra des événements parallèles, des tables rondes présidentielles, des tables rondes et des séances de conseil pour discuter de projets d’infrastructure spécifiques.
Le jeudi 2 février, la vice-présidente du Groupe de la Banque africaine de développement pour le développement régional, l’intégration et la prestation de services, Marie-Laure Akin-Olugbade, participera à une table ronde impliquant le président Macky Sall du Sénégal, le président rwandais Paul Kagame et le Premier ministre égyptien Mostafa. Madbouly.
La discussion, intitulée Financer les priorités d’infrastructure de l’Afrique dans le cadre du PIDA PAP 2 , inclura le président et président d’Afreximbank, le professeur Benedict Oramah.
Akin-Olugbade représente le président de la banque, le Dr Akinwumi Adesina. La délégation de la banque comprend également l’ambassadeur Modibo Touré, Amadou Hott, envoyé spécial de l’Alliance pour les infrastructures vertes en Afrique (AGIA) et Mike Salawou Ag. Directeur, Infrastructure et développement urbain.
Amadou Hott participera à une autre session sur l’exploration des solutions de financement de l’énergie.
Les projets couvrent les cinq régions africaines
Les 69 projets, qui proviennent des cinq régions d’Afrique, sont mis en œuvre par des organismes régionaux et des unions, dont la CEDEAO, le COMESA et la SADC.
Ils comprennent:
- Le point de présence transfrontalier de la fibre sous-marine et le projet régional Smart Hub Facility and Data center, qui fournira une connectivité TIC à 285 millions de personnes en Éthiopie, au Kenya, en Somalie, au Soudan du Sud, en Tanzanie et en Ouganda.
- Le Projet énergétique de l’Organisation de développement du bassin du fleuve Gambie (Projet énergétique OMVG), qui implique 4 pays : la Gambie, la Guinée, la Guinée-Bissau et le Sénégal. Il porte particulièrement sur la gestion rationnelle des ressources conjointes des fleuves Gambie, Kayanga-Géba et Koliba-Corubal, dont les bassins ont un potentiel énergétique.
- Le projet hydroélectrique de Baynes, un projet énergétique qui bénéficiera à l’Angola, au Botswana, à la République démocratique du Congo, à Eswatini, au Lesotho, au Malawi, au Mozambique, à la Namibie, à l’Afrique du Sud, à la Tanzanie, à la Zambie et au Zimbabwe.
La Banque africaine de développement est le principal financier
La Banque africaine de développement a fourni plus de 7 milliards de dollars de financement pour des projets PIDA dans le cadre du premier plan d’action prioritaire (2012-2020). Avec près de 9 milliards de dollars au cours des 15 dernières années pour les programmes et projets d’infrastructure prioritaires du continent dans le cadre du programme d’infrastructure du NEPAD, la Banque est le principal bailleur de fonds, avec plus de 50 % du financement total sécurisé.
L’un des projets PIDA les plus connus soutenus par la Banque africaine de développement est le projet d’autoroute Abidjan-Lagos, évalué à 15,6 milliards de dollars. L’autoroute d’Abidjan, longue de 1 081 kilomètres, reliera Abidjan à Lagos, via Accra, Lomé et Cotonou, le long de la côte ouest-africaine.
L’axe Abidjan-Lagos couvre près de 75% des activités commerciales de l’Afrique de l’Ouest. Le secteur des transports représente 8 % du produit intérieur brut de la région et est un moteur essentiel du développement économique et de la création d’emplois, en particulier pour les femmes et les jeunes. La Banque africaine de développement a fourni 22,4 millions d’euros pour les études préparatoires à la mise en œuvre et à la gestion du projet de corridor.
La banque a fourni 50 millions de dollars d’assistance technique et financière au gouvernement de la République démocratique du Congo pour développer le projet de production hydroélectrique INGA 3, qui a le potentiel de transformer la RDC en le plus grand exportateur d’énergie renouvelable en Afrique.
Le PIDA est une initiative conjointe de la Commission de l’Union africaine, de l’Agence de planification et de coordination du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique et de la Banque africaine de développement, qui est l’agence d’exécution du PIDA.
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