En Afrique du Sud, la compagnie minière canadienne Eastern Platinum (Eastplats) compte trouver le financement nécessaire à la relance de l’exploitation souterraine de Zandfontein cette année. C’est ce qu’a annoncé son PDG dans un rapport technique déposé à propos de sa mine sud-africaine de métaux du groupe de platine (PGM) Crocodile River.
En 2013, Zandfontein avait été placée en régime de maintenance à raison de la faiblesse des prix, Zandfontein est une zone d’exploitation majeure de la mine, avec des ressources minérales estimées à 28 millions de tonnes titrant 3,96 millions d’onces au 1er janvier 2022. Selon le plan minier actuel, le gisement peut être exploité sur une durée de vie de 22 ans, produisant au moins 1,5 million d’onces de 4E (platine, palladium, rhodium et or). Le coût du projet devrait être de 21 millions de dollars récupérables au bout de deux ans.
Il faut noter que la volonté d’Eastplats de redémarrer Zandfontein intervient à un moment opportun du point de vue des profits. La demande mondiale pour le platine et le palladium devrait rester sur une pente ascendante au cours de la décennie, compte tenu des efforts visant à décarboner l’économie mondiale. Le premier est utilisé dans le processus de production de l’hydrogène, considéré actuellement comme le « carburant du futur », alors que le second reste indispensable à la réduction de la pollution des véhicules à moteur thermique.
A cela s’ajoutent les sanctions imposées à la Russie, premier producteur de palladium, qui pourraient limiter à long terme l’offre mondiale faisant grimper les prix.