La fédération malienne de close combat, a organisé le samedi 10 juin dernier au Centre International de Conférence de Bamako, la première édition du festival des arts martiaux. Cette cérémonie vise à rassembler tous les pratiquants pour la stabilité et la cohésion du Mali. L’événement placé sous le thème : « les pratiquants d’art martial pour la culture du patriotisme et de la citoyenneté », était parrainé par le ministre de la Défense et des anciens combattants, Colonel Sadio Camara et la marraine, Aiché Baba Keita, présidente de la Forsat civile.
L’organisation du festival des arts martiaux a pour objectif de créer une cohésion sociale entre tous les pratiquants des arts martiaux. En effet, la fédération malienne du close combat a jugé utile de travailler avec les pratiquants d’autres disciplines, de composer avec eux, d’être avec eux pour la stabilité du pays, pour la cohésion sociale, pour l’éducation des enfants et le respect mutuel.
Dans son intervention, le Président de la fédération malienne de close combat, non moins Président de l’Union africaine de Close Combat, Maître Fadensé Traoré, ceinture noire 5ᵉ Dan, a sollicité le rassemblement de tous les pratiquants d’art martial autour de la fédération malienne de close combat pour la paix et la stabilité du Mali en accompagnant les forces de défense et de sécurité dans leur mission régalienne. La journée a été marquée par des démonstrations des élèves et des sensibilisations relatives à l’esprit patriotique dans le comportement de tout un chacun, la citoyenneté et l’amour de son pays.
Maître Traoré se dit animer d’un sentiment de joie et de satisfaction de voir autant d’enfants pratiquants des arts martiaux aujourd’hui dans le pays. Selon lui, au départ de cet apprentissage, il y a une vingtaine d’année de cela, les dojos n’étaient pas remplis, les gens n’y croyaient pas, ils ne supportaient pas cette pratique. « Mais, aujourd’hui, les gens sont en train de comprendre l’importance de cet art », a-t-il dit. Il a toutefois remercié les parents pour leur confiance et les autorités de la transition pour leur accompagnement et leur soutien.
Il a salué particulièrement le ministre de la Défense et des anciens combattants pour son appui à cette activité. Pour sa part, le commissaire de police, Monzon Kanté, adjoint au 2ᵉ arrondissement de Bamako, président de la coordination des arts martiaux toute discipline confondue et président du club des amis pour le développement des arts martiaux, ceinture noire neuvième Dan, expliquera que l’art martial est une maitrise en soi. Pour lui, la devise, c’est mettre toujours l’adversaire hors du combat, soit en le maitrisant, soit en le tuant.
Selon lui, la devise des arts martiaux, c’est aussi l’union entre les gens. Par ailleurs, le commissaire se dit très ému par le fait de surnommer un dojo au nom de son maitre qui est maitre Dabo. Il dit être dépassé par ce geste parce que c’était son rôle de le faire, mais « si ça trouve que mes petits-fils qui arrivent à faire, je ne fais que les soutenir », a-t-il conclu.
Ibrahima Ndiaye